Harry Durimel sur le chlordécone : "On joue la montre !"
Par Anaelle EDOM
15/02/2016 - 20:46
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:24
Guadeloupe
Le 23 février 2006 une plainte avait été déposée dans le dossier du chlordécone. Dix plus tard, selon Harry Durimel, le porte-parole de Caraïbes Ecologie-Les Verts les autorités sont bien trop lentes dans ce dossier souvent jugé brûlant.
Obtenir justice 10 ans après une plainte déposée dans le dossier du
chlordécone, c'est l'objectif de plusieurs acteurs du monde
environnemental, économique et politique. Et dans ce dossier souvent
jugé sensible, ils sont unanimes. La Justice serait beaucoup trop lente.
Interrogé par la rédaction de RCI Guadeloupe, ce lundi 15 février 2016,
Harry Durimel, le porte-parole du parti écologiste n'a pas manqué de
souligner à nouveau ce point.
"On a déposé plainte le 23 février 2006, (depuis) les Guadeloupéens attendent, la justice, la vérité (...)".
Pourtant, en naviguant sur le site du gouvernement consacré au développement durable, on apprend que le dossier chlordécone mobilise l'Etat depuis 1999. Son action s'est, d'ailleurs, renforcée sur ce sujet en 2008. Ainsi, un premier plan interministériel, étalé sur une période de deux ans, a vu le jour. Le 10 mars 2011, un deuxième plan d’actions contre la pollution par le chlordécone en Guadeloupe et en Martinique a été présenté en Conseil des ministres.
Il mettait l'accent, entre autres, sur les recherches et l'expérimentation des techniques pour remédier à cette pollution. Gérer les milieux contaminés et assurer une bonne information de la population étaient également l'un des principaux axes mis en œuvre par ce deuxième plan. En 2014, un troisième plan chlordécone a été lancé. Il devrait durer jusqu'en 2020.
Mais, à en croire Harry Durimel, ces actions sont uniquement le relais de la communication du gouvernement. Il n'a donc pas mâché ses mots ce lundi. Il en est sûr, dans cette affaire, les autorités jouent la montre.
" Qu'est que l'on voit de notre côté ? Des plans chlordécone à répétition qui visent tout simplement à financer la communication du gouvernement français pour tenter de nous enfumer, de nous faire oublier" .
Les Limites Maximum de Résidus
En 2005, un arrêté est pris par le gouvernement. La teneur maximale en chlordécone de certains produits est alors définie pour qu'ils soient reconnus propres à la consommation. Il s'agit des Limites Maximum de Résidus (LMR).
Selon l'observatoire des pesticides, avec les LMR le gouvernement a, certes, voulu de réduire au maximum la présence de résidus de chlordécone dans l’alimentation. Mais, il a aussi voulu restaurer la confiance des consommateurs dans la qualité des produits issus de l’agriculture antillaise.
Quant à Harry Durimel, concernant les Limite Maximum de Résidus, il n'a qu'un mot en bouche :"résignation". Pour lui, elles sont la preuve de l'abandon du gouvernement devant la pollution chlordécone.
"On nous conseille de consommer un petit peu de chlordécone tous les jours. C'est ça les fameuses LMR que le gouvernement à ériger pour les Antillais".
Ce mardi 16 février 2016, à la salle Rémi Nainsouta (Pointe-à-Pitre), l'heure sera une fois de plus à la discussion sur ce sujet si controversé qu'est le chlordécone. Caraïbes Ecologie-Les Verts, l'Union pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) et l'association des consommateurs devraient participer à cette réunion.
Anaëlle Edom
"On a déposé plainte le 23 février 2006, (depuis) les Guadeloupéens attendent, la justice, la vérité (...)".
Pourtant, en naviguant sur le site du gouvernement consacré au développement durable, on apprend que le dossier chlordécone mobilise l'Etat depuis 1999. Son action s'est, d'ailleurs, renforcée sur ce sujet en 2008. Ainsi, un premier plan interministériel, étalé sur une période de deux ans, a vu le jour. Le 10 mars 2011, un deuxième plan d’actions contre la pollution par le chlordécone en Guadeloupe et en Martinique a été présenté en Conseil des ministres.
Il mettait l'accent, entre autres, sur les recherches et l'expérimentation des techniques pour remédier à cette pollution. Gérer les milieux contaminés et assurer une bonne information de la population étaient également l'un des principaux axes mis en œuvre par ce deuxième plan. En 2014, un troisième plan chlordécone a été lancé. Il devrait durer jusqu'en 2020.
Mais, à en croire Harry Durimel, ces actions sont uniquement le relais de la communication du gouvernement. Il n'a donc pas mâché ses mots ce lundi. Il en est sûr, dans cette affaire, les autorités jouent la montre.
" Qu'est que l'on voit de notre côté ? Des plans chlordécone à répétition qui visent tout simplement à financer la communication du gouvernement français pour tenter de nous enfumer, de nous faire oublier" .
Les Limites Maximum de Résidus
En 2005, un arrêté est pris par le gouvernement. La teneur maximale en chlordécone de certains produits est alors définie pour qu'ils soient reconnus propres à la consommation. Il s'agit des Limites Maximum de Résidus (LMR).
Selon l'observatoire des pesticides, avec les LMR le gouvernement a, certes, voulu de réduire au maximum la présence de résidus de chlordécone dans l’alimentation. Mais, il a aussi voulu restaurer la confiance des consommateurs dans la qualité des produits issus de l’agriculture antillaise.
Quant à Harry Durimel, concernant les Limite Maximum de Résidus, il n'a qu'un mot en bouche :"résignation". Pour lui, elles sont la preuve de l'abandon du gouvernement devant la pollution chlordécone.
"On nous conseille de consommer un petit peu de chlordécone tous les jours. C'est ça les fameuses LMR que le gouvernement à ériger pour les Antillais".
Ce mardi 16 février 2016, à la salle Rémi Nainsouta (Pointe-à-Pitre), l'heure sera une fois de plus à la discussion sur ce sujet si controversé qu'est le chlordécone. Caraïbes Ecologie-Les Verts, l'Union pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) et l'association des consommateurs devraient participer à cette réunion.
Anaëlle Edom