La chasse aux oiseaux de passage et gibier d’eau de nouveau autorisée en Guadeloupe
Le conseil d’Etat a rejeté la requête des associations écologistes. La chasse est donc de nouveau autorisée, en Guadeloupe, pour certaines espèces d’oiseaux de passage et de gibier d’eau et ce jusqu’au mois de janvier prochain.
Le conseil d’Etat autorise de nouveau la chasse aux oiseaux de passage et gibier d’eau en Guadeloupe.
Il rejette ainsi la requête des associations écologistes qui demandaient la suspension de la chasse. Une décision notifiée par arrêté datée du 11 novembre 2024.
La chasse est donc autorisée pour certaines espèces jusqu’au mois de janvier prochain.
Une victoire pour Louis-Raphaël Morton, président de la fédération de chasse de Guadeloupe.
C’est la première décision qui nous est favorable depuis que j’ai pris mes fonctions il y a deux ans. Et surtout, elle émane du conseil d’Etat, c’est-à-dire la plus haute autorité en matière de justice administrative de France. Les cartes sont rebattues en notre faveur et j’en suis très content.
Louis-Raphaël Morton précise que les chasseurs n’ont pas d’intérêts à faire disparaître les espèces qui contribuent à leur passion. Il parle de « chasse raisonnée et raisonnable ».
« Des espèces menacées »
Pour les défenseurs de l’environnement et des animaux, le combat continue malgré le sentiment de déception. Pour Anthony Levêque, ornithologue, cette décision du conseil d’Etat est même une surprise.
On ne s’attendait pas à gagner sur tout, mais tout de même à obtenir gain de cause pour certaines espèces de limicoles, qui sont extrêmement menacées depuis 40 à 50 ans. Les populations déclinent de façon très alarmante. Et là, on est sur de la chasse de loisir et non de subsistance. Donc le principe de précaution est complètement bafoué. Donc c’est effectivement une très grande déception.
Les défenseurs de l’environnement et des animaux restent mobilisés.
On ne va pas lâcher comme ça. La préservation de ces espèces pour les générations futures est notre priorité.
Anthony Levêque précise que les associations qui ont attaqué l’arrêté ne sont pas des associations anti-chasse.
On est juste contre la chasse qui n’est pas durable. Et là manifestement on est typiquement dans ce cas. Donc on va continuer à défendre notre dossier.