La commune de l'Anse-Bertrand en déficit de plus d'1,3 millions d'euros

Par 18/11/2024 - 15:00 • Mis à jour le 18/11/2024 - 21:55

Avec un déficit aussi élevé et la taxe foncière la plus salée de France, Anse-Bertrand tente de redresser la barre. Entre dettes sociales et plans de redressement, la commune doit proposer un nouveau plan de redressement pour 2027 pour éviter la noyade financière.

    La commune de l'Anse-Bertrand en déficit de plus d'1,3 millions d'euros
Mairie de l'Anse Bertrand. Photo Gilles Morel

Anse Bertrand reste empêtrée dans les difficultés financières. La commune affiche un déficit supérieur à 1,3 millions d’euros selon le dernier rapport de la chambre régionale des comptes, publié ce vendredi 15 novembre.

Alors qu’un retour à l’équilibre était initialement prévu pour 2023, la Chambre Régionale des Comptes a constaté des incohérences dans les dépenses de fonctionnement et les recettes d’investissement, et propose désormais un plan de redressement étalé sur trois ans.  

Un déficit réévalué et des dettes intégrées

Après correction d’un différentiel de plus de 3 millions d’euros, le déficit réel de la commune est établi à 1 358 417 euros dans le compte administratif 2024. Le maire, Édouard Delta, attribue une partie de cette situation à la « remunicipalisation » de la Caisse des écoles.

À notre arrivée en 2014, la Caisse des écoles portait des dettes de 800 000 € à la Sécurité sociale, 300 000 € de déficit et 250 000 € de dettes fournisseurs. Nous avons remboursé les dettes fournisseurs et ramené le déficit à zéro, mais il restait des dettes sociales, qui ont été intégrées aux comptes de la commune.  

Les charges de personnel ont ainsi augmenté de 500 000 €, principalement en raison des dettes sociales liées à cette « remunicipalisation », portant le total de ces charges à 6,7 millions d’euros pour une population de 4 000 habitants.  

La fiscalité sous tension 

La commune d’Anse-Bertrand détient la taxe foncière sur le bâti la plus élevée de France. Toutefois, le maire a annoncé une baisse de 5 % de cette taxe en 2024, suivie d’une autre réduction en 2025. Il a expliqué que ces ajustements fiscaux s’inscrivent dans un cadre défini par la Direction des Finances Publiques Régionales (DFPR) :  

La suppression de la taxe d’habitation a conduit la DFPR à recalculer les taux pour maintenir un revenu fiscal équivalent pour la commune. Nous visons un retour à 86 % pour la taxe foncière.

La CRC propose un nouveau plan de redressement pour atteindre l’équilibre financier d’ici la fin 2027. Ce plan repose notamment sur le maintien des niveaux de ressources fiscales actuels, malgré les difficultés qu’ils posent aux contribuables. 


Tags

À lire également