Vie chère : nouvelle mobilisation lancée par le Krey Mouvman Popilè Matinik
Il y a deux jours, le Krey Mouvman Popilè Matinik a appelé les Martiniquais à se rassembler ce mercredi 13 novembre à Fort-de-France. Cette mobilisation vise à poursuivre la lutte contre la vie chère et à protester contre les arrestations de manifestants dans ce combat.
Les rues de Fort-de-France ont accueilli, ce mercredi 13 novembre dans la soirée, une marche pacifiste à l’appel du Krey Mouvman Popilè Matinik (KMPM). Partis de la Maison des syndicats pour rejoindre La Savane, les manifestants ont défilé pour dénoncer le coût de la vie mais aussi les arrestations des militants qu’ils jugent injustifiées.
Le KMPM, créé il y a deux mois, rassemble une vingtaine d’organisations martiniquaises : associations, syndicats tels que la CDMT et mouvements politiques comme Combat Ouvrier.
Depuis sa fondation, le collectif s’engage dans des causes populaires, telles que le soutien au peuple Kanak et l'affaire Pinto.
Une mobilisation pacifiste
Le collectif encourage les citoyens à exprimer leur exaspération face à plusieurs problématiques : le coût élevé de la vie, les remboursements en attente pour les collectivités locales, ainsi que les affectations hors du territoire de nouveaux enseignants.
Pour Alex Granville, membre du KMPM, cette marche est aussi un geste de solidarité envers les militants arrêtés lors de précédentes manifestations.
Nous disons : solidarité ! Nous sommes ici pour soutenir tous les militants victimes de répression comme le R enfermé. Il est important que les Martiniquais prennent conscience de la situation de notre pays. Nous devons nous mobiliser, protester, et c’est pour cela que nous avons invité tout le monde à apporter leur énergie et leur force.
Soutenu par Marcelin Nadeau
Parmi les marcheurs, le député martiniquais Marcelin Nadeau, représentant du parti Péyi-a, était présent. Il entend soutenir l’unité des forces martiniquaises autour de revendications essentielles.
Mon parti s’engage dans cette dynamique de rassemblement pour porter des questions fondamentales : la vie chère, le foncier, l’éducation, mais aussi la persistance d’un modèle colonial qui impose ses lois. Ces revendications sont au cœur de notre lutte contre la vie chère
Malgré une faible affluence, cette marche pacifiste témoigne à nouveau d’un certain ras-le-bol des citoyens engagés pour réclamer justice sociale, dignité et égalité.