Un ouvrage sur l’histoire de la communauté noire américaine à travers la musique à découvrir

Par 07/11/2024 - 15:17 • Mis à jour le 07/11/2024 - 15:18

Ce jeudi 7 novembre, Les Kafés de l’Arawak s’intéressent à l’ouvrage « Histoire de l’Amérique noire, des plantations à la culture rap » de Pascal Archimède.

    Un ouvrage sur l’histoire de la communauté noire américaine à travers la musique à découvrir

Auteur et titulaire d’un Master en anglais, spécialisé en civilisation américaine, Pascal Archimède est de passage en Guadeloupe et fait découvrir son ouvrage « Histoire de l’Amérique noire, des plantations à la culture rap ».

Une évolution retracée

Ce Guadeloupéen a dès ses études orienté ses recherches sur le lien entre l’évolution de l’homme noir et les différents genres musicaux qu’il a créés sur le sol américain. Ce livre d’une centaine de pages paru en 2018 s’inscrit donc dans cette continuité.

Aujourd’hui référencé dans des universités américaines, cet ouvrage retrace de manière très accessible l’histoire de la communauté noire américaine à travers les différents styles de musique qu’elle a créée. Cela commence par les « work songs », ou « chants de travail » en Français, apparus avec la deuxième génération après l’arrivée des premiers esclaves en 1619. Après les chants de travail, la communauté noire américaine a donné naissance au jazz, au blues, à la soul, au gospel, avant d’arriver au genre rap. Selon Pascal Archième, un élément relie tout cela :

Toutes les musiques noires ont été créées dans la douleur et dans la souffrance, c’était un outil qu’utilisaient nos ancêtres pour exprimer leur mal-être.

Un moyen d’expression libre

Un outil donc, qui favorisait, et continue de favoriser, la libre expression de ces populations. Car si les Afro-Américains ont pu s’insérer dans la société américaine grâce à des institutions tels que l’Église, la presse ou encore l’école. Le tout dans la confrontation de plusieurs idéologies, la musique a aussi joué son rôle en donnant une visibilité à la condition des noirs et un regard sur leur évolution et émancipation.

Les premiers rappeurs sont comme des reporters où ils décrivent la rue et ce qu’il s’y passe. Ils arrivent comme avec des caméras embarquées et ils racontent ce qu’ils voient.

Et même si la tendance a quelque peu changé aujourd’hui, avec la valorisation des méfaits, notamment avec l’essor du Gangsta rap, il existe encore un rap underground qui permet aux opprimés de s’exprimer.

C’est tout cet univers que Pascal Archimède présentera ce jeudi soir à l’Arawak dans le cadre du rendez-vous littéraire « Les Kafés de l’Arawak » à 18h30. Une présentation qui sera accompagnée de présentation musicale, afin de se plonger pleinement dans l’ouvrage et ses références.

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