Privée VS publique : une école à deux vitesses ?

Par 06/11/2024 - 16:56

En 2021, un sondage Ifop révélait que 32% des parents dont les enfants sont scolarisés dans le public pensent que leur enfant aurait plus de chance de réussir dans le privé. Le privé attire de plus en plus quand le public semble souffrir de nombreux écueils. Privée VS publique : une école à deux vitesses ? C’est la thématique de l’émission Décryptage sans langue de bois de ce mercredi 6 novembre.

    Privée VS publique : une école à deux vitesses ?
Photo d'illustration

Mouvement de grève, manque d’eau, coupures d’électricité à répétition, absence de professeur non remplacés dans le second degré, nombreux sont les parents qui déplorent la dégradation des conditions d’enseignement dans le secteur public.

Mylène est mère de deux enfants en classe de CE2 et 6e. Ils ont fait leur scolarité dans le privé depuis toujours, car au moment d’inscrire son premier enfant en très petite section, Mylène n’était pas considérée comme prioritaire. C’est ainsi qu’elle s’est dirigée vers l’enseignement privé.

Je suis très satisfaite de par la proximité avec les enseignants ainsi que la direction. Le travail fourni est correct, les enfants sont suivis en particulier et les enseignants sont en contact permanent avec les parents au moindre souci. Les activités au sein de l'école sont très présentes aux interclasses. Les enfants n'ont pas le temps de s'ennuyer. Et bien sûr, les grèves et les coupures impactent très faiblement les établissements scolaires privés, car tout est mis en place pour poursuivre l'enseignement.

Une méfiance grandissante

En plus de ces problématiques d’enseignement impacté par les mouvements sociaux en Guadeloupe, la crise covid a accentué la méfiance des parents envers l’institution scolaire en France. Selon un sondage Ifop, ils étaient en 2021 69 % à craindre une dégradation du niveau des élèves, un sentiment renforcé par l’absence de confiance dans la capacité du gouvernement à redresser la situation, alors que l’éducation était le premier poste de dépense du gouvernement.

Face aux difficultés de leurs enfants, les parents ont adopté des stratégies plus exigeantes pour choisir les établissements scolaires, donnant davantage d’importance aux valeurs de l’équipe pédagogique et au niveau des élèves. Bien que la majorité des parents restent attachés au public, une part significative estime que le privé offrirait de meilleures chances de réussite pour leurs enfants. En effet, quand il s’agit de choisir dans quel système d’enseignement leur enfant aura le plus de chance de réussir, 45 % des parents citent le privé et 55 % le public. Néanmoins, 32 % des parents d’élèves scolarisés dans le public pensent que leur enfant aurait plus de chance de réussir dans le privé, alors qu’à l’inverse, les parents dont les enfants sont scolarisés dans le privé ne sont que 2 % (dans le hors contrat) à 10 % (privé sous contrat) à penser qu’ils réussiraient mieux dans le public.

Nous vous avons posé la question sur notre chaîne WhatsApp. Le résultat est mitigé, selon nos abonnés, il y a du bon et du moins bon dans le privé comme dans le public.

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Décryptage

Comment expliquer cette évolution ? Que fait le secteur public pour rassurer les parents et surtout renverser la tendance ? Pour en parler, nous recevons ce soir :

-Dominique Bergopsom, secrétaire général de l'Académie de Guadeloupe 

-Françoise Jolivière, chef d'établissement Collège / Lycée Saint-Joseph de Cluny

-Philippe Gendrey, de la FAPEG (Fédération des Associations de Parents d'Élèves de la Guadeloupe)

-Emmanuel Roublot, secrétaire général adjoint FSU (fédération syndicale unitaire)

 

 


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