Sécurité à Pointe-à-Pitre : des élus de tous bords demandent des comptes à l'Etat et au maire
Sous l'impulsion des groupes d'opposition, des élus de tous bords exigent plus de sécurité à Pointe-à-Pitre, pointant du doigt l'action de l'Etat et l'actuel maire, Harry Durimel.
Une peu plus d’une semaine après les actes de violences survenues dans la nuit du 25 au 26 octobre dans le centre-ville de Pointe-à-Pitre suite au black-out , des élus de l’opposition et des élus de la majorité ont signé hier, au local du nouveau front populaire, un communiqué pour réclamer plus de moyens policiers et exiger une enquête sur la gestion de la municipalité lors de ces évènements.
Ils pointent du doigt la responsabilité du maire et les faibles effectifs déployés par l’Etat cette nuit-là. Ce texte résulte d'une initiative commune lancée entre autre par Loïc Martol et de Badi Faddoul, conseillers municipaux .
Parmi les signataires, on retrouve Jacques Bangou , ancien maire de Pointe-à-Pitre mais aussi François Pellecuier, deuxième adjoint au maire et président de l'union des services et des commerçants pointois .
Evelyne Démocrite, conseillère municipale, estime que ces actes de vandalisme sont la goutte d'eau en trop.
Nous, ce que nous voulons, c'est montrer que nous sommes ensemble pour pouvoir s'élever contre une attitude du maire de Point-à-Pitre qui a une attitude assez attentiste, qui fait un certain nombre de constats, mais qui ne prend pas à bras le corps sa mission en tant que chef d'édilité qui doit se préoccuper de la sécurité de ses concitoyens. Sachant que la ville de Point-à-Pitre est une ville centre, que chaque fois qu'il y a des couvre-feu, il y a des manifestations, il y a des débordements dans la ville de Point-à-Pitree. Donc, il était facile de pouvoir anticiper ce qui allait se produire. Et donc, en tant que maire, soucieux de la sécurité de ses concitoyens, il lui appartenait de se rapprocher des services de l'État pour demander, voire exiger qu'un certain nombre de mesures soient prises pour protéger l'ensemble des membres des habitants de cette ville
Jacques Bangou, ancien maire de Pointe-à-Pitre, attend une réponse définitive pour endiguer la spirale de la violence dans la ville
J'attends personnellement que l'on apporte une solution permanente définitive à la protection du centre-ville et d'une manière générale de la ville de Point-à-Pitre. Non pas exceptionnellement, mais de manière permanente. Ce qui s'est passé dans la nuit du 25 au 26, c'est une défaillance de l'État, c'est une défaillance des moyens de protection des biens et des personnes qui ont été livrés littéralement à eux seuls pendant une large partie de la nuit et ensuite qui n'ont vu apparaître des forces de l'ordre que dans des proportions, dans un rapport de force complètement inégal. Je pense que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase
Au lendemain des exactions commises dans Pointe-à-Pitre durant la nuit du black-out, Harry Durimel, le maire de Poite-à-Pitre avait déploré le manque de forces de l'ordre dans la ville.