Agents de sécurité : une profession soumise à rude épreuve par les tensions actuelles
Les agents de sécurité ont souvent été en première ligne face aux manifestations ou aux exactions perpétrées ces dernières semaines en Martinique. Un climat qui met la profession à rude épreuve.
Depuis plusieurs semaines, la Martinique est le théâtre de revendications sociales qui dégénèrent parfois en violences nocturnes, particulièrement à Fort-de-France.
Le mouvement contre la vie chère, marqué par des barrages routiers, des tirs d'armes à feu et des jets de projectiles, s'est intensifié au fil des semaines.
Face à cette escalade, les agents de sécurité, en première ligne, déplorent des conditions de travail de plus en plus éprouvantes.
Darius est agent de sécurité. Il raconte comment la situation influe sur son travail
Les vacations où on était 2 ou 3, on est maintenant deux fois plus. Les horaires sont plus étendus. Si on faisait 9 heures de travail maintenant ça monte à 10. Il y a aussi des relèves. La population est excitée. On doit être plus vigilant
Concurrence déloyale
La profession fait aussi face à une concurrence déloyale. En effet, face à la forte demande des entreprises, certaines individus n'hésitent pas à proposer leurs services sans pour autant y être légalement autorisés. Ce que dénonce José Pélagie, Référent fédérale UNSA France pour la Martinique pour la prévention de la sécurité et du privée
Ça rend les choses plus compliquées, c'est pour ces raisons que le métier est régi une conversion collective, un savoir-faire, un professionnalisme demandé, des diplômes. Souvent on se rend compte qu'il y a des gens qui n'ont pas de formation, qui sont là parce qu'on leur a demandé d'être là, en somme ils sont rentrés le boucher les trous comme sur un échiquier, ça crée des problèmes. Il y en a beaucoup au niveau de certaines sociétés qui font une forme de concurrence déloyale. C'est pas évident, parce qu'il y a des donneurs qui normalement devraient faire des vérifications, qui ne le font pas, donc il faut qu'ils fassent des contrôles. S'il y avait des contrôles qui étaient faits de manière inopinée ou autre, je pense que les choses auraient peut-être été mieux
Ecoutez le reportage de Naïda Lebos