Les deux navigateurs du "Semper Fi" à bon port en Martinique après 15 jours d'épreuve en mer

Par 16/03/2016 - 21:34 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:23

Les deux navigateurs du voilier "Semper Fi", en difficulté au large du Cap-Vert depuis le 29 février 2016, sont finalement arrivés au port du Marin (Martinique) ce mercredi 16 mars 2016. Particulièrement éprouvés par cette traversée et la disparition en mer de leur skipper, ils ont été accueillis par leurs parents. Un épilogue réussi avec le concours du CROSS Antilles Guyane, la brigade nautique du Marin et la SNSM. Le parquet du TGI de Saint-Malo a ouvert une enquête après la disparition du skipper.

    Les deux navigateurs du "Semper Fi" à bon port en Martinique après 15 jours d'épreuve en mer
Deux des trois occupants d'un voilier, le "Semper Fi", parti du Cap-Vert à destination de la Martinique sont arrivés ce mercredi 16 mars 2016 aux alentours de 4 heures du matin dans le sud de l'île.

Eprouvés par la disparition en mer de leur skipper, le 29 février 2016, et par une traversée de plus de 15 jours, les deux navigateurs, d'une trentaine d'année, ont été pris en charge au large des Salines à Sainte-Anne, à l'extrême sud de la Martinique, par la vedette de la brigade nautique de la Gendarmerie du Marin.

Mis sous scellés par les gendarmes, "Semper Fi", leur voilier a été remorqué par "La Sauvegarde", la vedette de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) pour être mis en sécurité dans la marina du Marin aux alentours de 7:30 du matin.

Quelques temps auparavant, les deux marins pris en charge par les gendarmes, ont, à l'abri des regards, pu s'entretenir avec des membres de leur famille arrivés en Martinique.

Selon la mère de l'un d'eux face aux journalistes, "ces deux marins sont éprouvés, ils avaient besoin de repos et d'être loin de vous et de beaucoup de choses parce qu'ils ont vécu quinze jours difficiles".

"Toutes leurs pensées, a encore précisé Catherine Perroné venu soutenir son fils, vont à la famille de Yoan et des parents de Delouche, les parents Delouche.. sont très présents, en permanence dans leur esprit. Ils pouvaient pas parler... de toute façon". C 'est un grand soulagement pour nous, ils sont arrivés et ils ont rempli la mission qu'ils voulaient mener jusqu'au bout grâce au CROSS".

Le CROSSAG (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Antilles-Guyane) a effectivement joué un rôle fort important pour permettre aux deux marins, sans expérience, de remplir leur mission.

"Ils sont avec leurs familles et c'est ce dont ils avaient besoin". Pour le directeur du CROSSAG Edouard Perrier, tout au long de ces 15 jours passés dans l'Atlantique, le CROSS a maintenu une certaine pression sur eux pour qu'ils restent concentrés sur leur navigation et tous les problèmes nautiques qu'ils pouvaient rencontrer. Et c'est vrai que cette pression relâchée, on sent qu'ils sont très éprouvés et qu'ils ont vraiment besoin d'être soutenu par leurs familles. "Ils avaient un peu le mal de terre. Je pense qu'ils vont avoir besoin d'un petit peu de temps pour se construire".

Une enquête ouverte par le TGI de Saint Malo
Le Tribunal de Grande Instance de Saint-Malo, ville d'où étaient partis les occupants du voilier avant la traversée de l'Atlantique depuis les Îles du Cap-Vert, a ouvert un enquête pour connaître les circonstances de la disparition du skipper et propriétaire du "Semper Fi". C'est d'ailleurs l'une des raisons principales de la mise sous scellés du bateau à son arrivée au Marin.

Il faut rappeler que le 29 février 2016, le CROSS Antilles Guyane avait détecté le signal d'une balise de détresse avant de coordonner des moyens importants pour retrouver le skipper et propriétaire du Semper Fii tombé à la mer. Un radeau de sauvetage avait pu être récupéré mais pas le skipper.

Peu expérimentés dans le pilotage d'un voilier, les deux navigateurs ont reçu un soutien moral et technique du CROSS, de leurs familles et du réseau de l'association "Sail the World" pour sécuriser le reste de la traversée jusqu'à la Martinique, leur destination initiale et finale.
Jean-Philippe Ludon avec Daniel Zobéide
@jpludonrci.

À lire également