À un mois et demi des fêtes, les magasins de jouets frappés par la crise sociale
Quel est l’impact de la crise sociale en cours en Martinique sur l’activité des magasins de jouets à un mois et demi des fêtes de fin d’année ? Une question qui se pose. C’est la question qui se pose dans ce contexte social assez tendu ces dernières semaines.
Le territoire vit au rythme des opérations molokoy ou encore des blocages par rapport à la cause de la vie chère. Plus encore, plusieurs entreprises ont été la cible de pillages ou encore d’incendies volontaires comme le magasin Joué Club de Ducos entièrement calciné le 10 octobre dernier.
Une réorganisation
Alors, comment s’organisent les enseignes spécialisées dans la vente de jouets avec cette crise sociale ?
Dans les allées du magasin Joué Club de Dillon, quelques clients sont venus chercher des jouets pour diverses raisons. Cependant, depuis près de deux semaines, l'enseigne a dû revoir son organisation avec la fermeture forcée du magasin de Ducos. Suite à un incendie volontaire, Laëtitia Davy, la responsable.
La marchandise, qui arrivait encore pour notre magasin Ducos, viendra ici sur notre magasin de Dillon. Et puis, le père Noël pourra avoir sa hotte remplie quand même, même si ce n'est plus que sur un seul magasin, mais on est là. On va gérer entre le magasin, la réserve, on va s'organiser.
Un pic de fréquentation espéré
Des flux de marchandises et du renfort au niveau des équipes. Avec la destruction du magasin du sud, 15 emplois ont été perdus, mais certains employés sont venus prêter main forte dans celui du centre et d'autres pourraient renforcer l'activité.
On est quatre ici, plus deux, ça fait six en permanents d'équipe, mais on a toujours du renfort sur la fin d'année entre les saisonniers, les stagiaires, l'équipe sera de toute façon là et au complet.
Les autres enseignes spécialisées dans la vente de jouets, jeux et produits divers pour enfants sont également impactées par la crise sociale. C'est le cas des magasins King-Jouet, respectivement situés au Robert et au Lamentin. Florence Cerdan, la propriétaire et gérante :
Depuis début septembre, la fréquentation des magasins est très faible. Nous avons fermé plusieurs jours le magasin du Robert. En octobre, la tendance s'est accentuée. On a réduit un peu la communication. On a eu des conteneurs qui sont arrivés avec une dizaine de jours de retard. Sur la période de fin d'année, vu que c'est une activité saisonnière, nous avons l'habitude d'avoir des vagues de recrutement. Sur le mois d'octobre, on a stoppé tous les recrutements.
Avec l'envoi et la réception prochaine des catalogues de Noël, les responsables d'enseignes espèrent un pic de fréquentation et par conséquent d'activités pour ces fêtes de fin d'année.