Plusieurs cabinets médicaux cambriolés au Robert : l’incompréhension des professionnels
Ce matin (lundi 21 octobre), plusieurs professionnels de santé installés au centre commercial de Bois Neuf ont eu la désagréable surprise de découvrir les locaux visités. Des méfaits qui pénalisent les soins à la population, dans une période de prise de rendez-vous déjà complexe.
C’est la consternation pour ces professionnels de santé du Robert, installés au 2ème étage du centre commercial de Bois neuf. Trois médecins et un kinésithérapeute ont retrouvé ce matin (lundi 21 octobre) leurs locaux pillés et saccagés.
Dans chaque local, c’est le même mode opératoire : fenêtres brisées, volets roulants forcés, les individus ont emporté les fonds de caisse très maigres et du matériel informatique.
Les faits ont été constatés dans la matinée mais, la semaine dernière déjà, d'autres commerçants du rez-de-chaussée avaient été visités.
Les rendez-vous du jour reportés
À la colère des praticiens installés dans la zone depuis peu, s’ajoute aussi une certaine incompréhension, comme le confie Quentin Lobjois, neurologue.
Moi, j'ai uniquement eu de la caisse mais, dans les cabinets médicaux, on n'a quasiment jamais d'argent dans les caisses. Donc, c'est plus un problème matériel avec la fenêtre cassée et qui doit réparer. Moi, j'ai été obligé de fermer. En plus, en ce moment, on a pas mal de difficultés. On a dû reprogrammer beaucoup de rendez-vous parce qu'il y a des gens qui avaient des difficultés pour se déplacer. On va surtout essayer de réparer les choses pour pouvoir reprendre dès demain. On ne voit pas bien quel était l'objectif. C'est-à-dire que, dans les cabinets médicaux, il y a du matériel médical, si on le prend, c'est à la base pour soigner des patients. Dans les caisses, la plupart des médecins sont au tiers payant. La plupart du temps, les patients ne dépensent pas d'argent pour les soins. En plus, tous mes collègues ici ne font aucun dépassement d'honoraires. On n'a pas d'argent dans des coffres-forts. On a des petites caisses si jamais il y a un petit peu de monnaie, c’est pour quelques règlements qui restent. Moi, par exemple, j'ai beaucoup de maladies chroniques neurologiques. La plupart de mes patients sont à 100%, ils n'avancent quasiment aucun frais.
Marine Dulac, masseuse-kinésithérapeute, a aussi découvert les dégâts ce matin. Pour elle aussi, c’est l’incompréhension.
On m'a volé des ordinateurs portables, téléphones portables. Les autres collègues, ils sont aussi rentrés par les fenêtres, ils ont essayé de chercher tout ce qui était caisse et espèces en liquide. Il y a eu deux locaux vandalisés la semaine dernière en bas, donc « Medical Lafayette » et puis « Qui m’aime me suive », qui sont des commerces. Et là, sur le deuxième étage, un cabinet de kiné, un cabinet de neurologue, un cabinet d'ophtalmologie et un cabinet de soins esthétiques. On est là pour soigner la population et on n'a pas grand-chose à voler, on n'a pas d'espèces, on n'a rien et c'est vraiment voler pour voler. On soigne toute la population. On est un peu dans l'incompréhension de pourquoi vouloir venir nous fracturer, nous cambrioler alors qu’on n'a pas de matériel qui pourront être réutilisés par la suite. Donc, voilà, c’est beaucoup d'incompréhension et de colère. Aujourd'hui, on a fermé le cabinet. Donc, on appelle au fur et à mesure. Je me suis dépannée un portable pour pouvoir récupérer les numéros des patients, réinstaller mon logiciel et les appeler pour leur dire de pas venir aujourd'hui. On essaye de sécuriser le lieu pour que mes collègues puissent rouvrir demain sans poser trop de problème aux autres patients qui ont besoin d'avoir une continuité de soins régulière