"À partir de lundi, péyi-a blotjé !", Rodrigue Petitot, président du RPPRAC

Le RPPRAC repart au combat. Deux jours après la dernière table ronde organisée à la CTM, l'association a annoncé le blocage de l'île à partir de lundi. Fort d'une importante mobilisation ce samedi matin à Dillon, Rodrigue Petitot n'a pas mâché ses mots.

"À partir de lundi, péyi-a blotché", a-t-il lancé à une foule totalement acquise à la cause défendue par le RPPRAC. "À partir de lundi, ayen paka passé", a ajouté Rodrigue Petitot.

Le président du RPPRAC a estimé qu'il était nécessaire de sonder ses troupes :

On avait donné rendez-vous au peuple aujourd'hui pour qu'il puisse accepter ou pas de continuer le combat. Dans quel état d'esprit ils étaient. Eux ils veulent continuer. Ils ne sont pas satisfaits donc on repart au combat

Rodrigue Petitot s'est satisfait du nombre de personnes présentes sur place.

Lors du tout premier rassemblement, le 1er septembre, je n'étais pas là puisque j'étais en garde à vue, il y avait autant de monde. J'ai vu les vidéos. Là je le vis. C'est ça le salaire. C'est ce qui fait que les gens arrivent à nous montrer que ce qu'on fait c'est pertinent. C'est leur gratitude. L'amour qu'il donne. Cela nous conforte dans notre idée, qu'il ne faut pas lâcher, qu'on est dans la bonne direction

"On n'a pas la main sur tout le monde"

Rodrigue Petitot s'est aussi exprimé sur les exactions commises la semaine dernière durant la nuit. "On n'a pas la main sur tout le monde. On a demandé au préfet de faire en sorte de faciliter pour les petites entreprises l'accès au chômage partiel", a-t-il déclaré, déplorant que des petits commerces martiniquais soient pris pour cible.

"On ne va pas retourner à la CTM voir des gens qui ont montré les limites de ce qu'ils pouvaient faire", a précisé Rodrigue Petitot.

Ce dernier a une nouvelle fois demandé au ministre de l'Outre-mer, François Noël Buffet de venir en Martinique avec des solutions pour sortir de la crise :