La banque alimentaire de Guadeloupe dresse le profil de ses bénéficiaires et leurs besoins
La demande pour des produits alimentaires de première nécessité est en forte hausse chez les bénéficiaires de la banque alimentaire de Guadeloupe. Des bénéficiaires parmi lesquels on retrouve une écrasante majorité de femmes.
Depuis 2022, les chiffres confirment la tendance. Trois quarts des personnes concernées n'ont pas pu augmenter leur budget alimentation suite à l'inflation. C'était 66% en 2022, on est passé à 78% en septembre 2024.
Dans ce contexte, elles font des choix, ceux de produits moins chers et de moins bonne qualité. Ainsi, ces personnes font le choix de réduire les dépenses en protéines animales et en fruits et légumes moins présents dans leur alimentation.
Dans les choix, ces personnes décident également de se restreindre dans certains domaines. Vêtements, loisirs et essence ne sont pas des priorités. On constate aussi, selon l'étude de la Banque alimentaire, une forte demande de ces publics en situation précaire de produits d'hygiène et d'entretien.
Un public dont la plupart des personnes sont au chômage et retraités et qui sont en augmentation. La demande des produits essentiels est aussi en hausse dans le réseau. Protéines animales, fruits et légumes, pain, féculents, riz, mais aussi produits laitiers et eau en bouteille. Enfin, 70% des personnes faisant appel réseau d'aide alimentaire déclare un problème de santé.
Qui sont les bénéficiaires ?
Dans la liste des personnes faisant appel au réseau d'aide alimentaire en Guadeloupe, comme en 2022, quatre personnes accueillies sur cinq sont des femmes. La moyenne d'âge de ces personnes est de 50 ans.
Les foyers avec enfants de moins de 18 ans représentent la moitié des répondants à l'aide. 52% des familles monoparentales concernées touchent le RSA, un chiffre en hausse de sept points.
Une personne sur trois est hébergée dans une habitation dite HLM, habitation à loyers modérés ou logement social. 45% de ces personnes sont au chômage, 19% sont des retraités.
Le budget alimentaire est également faible et inégal selon les profils définis dans l'étude de la Banque alimentaire. En moyenne, il s'établit à 252 € pour les personnes se rendant dans les associations et CCAS partenaires de la banque. Mais cela varie aussi selon que la personne soit seule, un couple sans enfants ou avec enfants ou encore une famille monoparentale.
Pas de place dans ce contexte aux loisirs ou même les vêtements. Enfin, 35% des personnes déclarent un état de santé mauvais, voire très mauvais, entre surpoids, obésité, maladie cardiovasculaire ou diabète