Le prolongement du couvre-feu impacte lourdement les infrastructures sportives

Par 16/10/2024 - 07:50

Jusqu’au 21 octobre, le couvre-feu en vigueur de 21h à 5h oblige les entreprises en Martinique à fermer leurs portes ou à adopter le télétravail. Une situation particulièrement complexe pour les salles de sport, dont l'activité se fait en présentiel et où l'affluence maximale se concentre généralement en soirée.

    Le prolongement du couvre-feu impacte lourdement les infrastructures sportives
Liberty Gym Schoelcher - @Melissa Grutus

Alors que le couvre-feu vient d’être prolongé jusqu’au 21 octobre, de nombreuses entreprises en Martinique sont fortement affectées, notamment dans le secteur des infrastructures sportives. 

Cette mesure, qui impacte plusieurs secteurs, a également des répercussions sur les complexes sportifs et les salles de gym, dont les activités reposent en grande partie sur les soirées.

Difficultés à maintenir les horaires

Les restrictions imposées par le couvre-feu compliquent l'organisation du travail et des activités dans les structures sportives. Grégory Euphrosine, directeur de l’Institut Martiniquais du Sport (IMS), témoigne de l'impact de cette mesure sur son établissement. 

L'impact, il y en a deux. Un au niveau de nos équipes et un second auprès de nos clients et stagiaires. Donc, auprès de nos équipes, nous sommes obligés de mettre en place du télétravail pour ne pas mettre en danger l'équipe et faire des trajets qui peuvent être dangereux. Puis, on a un couvre-feu aussi à respecter. Et au niveau de nos stagiaires, il en est de même. Concernant nos clients, associations qui s'entraînent tous les soirs, malheureusement, jusqu'à la semaine dernière, nous avons interrompu carrément toutes les activités.

Une perte financière importante

Salle de sport - Liberty Gym Schoelcher

L'impact du couvre-feu n'est pas seulement logistique, mais aussi financier. Samuel Chroné, directeur de Liberty Gym à Schoelcher, explique que les horaires restreints réduisent considérablement la fréquentation de la salle de sport.

Les membres viennent essentiellement après le boulot, donc vers 17h30 ou le soir, aux heures des cours collectifs. Effectivement, nous sommes obligés, pour la sécurité de tous nos membres, de fermer plus tôt et, en conséquence, de ne pas dispenser ces cours qui sont très appréciés par notre clientèle.

Ce changement entraîne des pertes financières non négligeables.

Il y a un impact conséquent sur notre activité et, par conséquent, sur notre chiffre d'affaires. L'impact touche aussi ceux qui travaillent à Liberty Gym, notamment les éducateurs sportifs et les coachs, qui sont freelances. Ne pas pouvoir donner leurs cours représente un manque à gagner pour eux. Si nous avions environ 200 personnes par jour avant, nous avons maintenant une baisse de fréquentation de 40 %. Ce n'est pas négligeable.

Si les responsables comprennent la nécessité de ces mesures pour la sécurité publique, ils restent préoccupés par les effets économiques à long terme sur leur activité.


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