Encore quelques barrages et une opération molokoy direction Ducos
Ce mardi matin 15 octobre, quelques barrages persistent sur les routes de Martinique. Et la mobilisation contre la vie chère se poursuit dans le même temps avec une opération molokoy qui prend la direction de Ducos.
La Martinique a encore passé une nuit plutôt calme après l’annonce du couvre-feu prolongé. Les pompiers ont été sollicités pour quelques interventions très localisées à Schœlcher, au Robert, ou encore à Sainte-Marie. Notamment en raison de feu de voitures et de détritus.
Ce mardi matin, quelques barrages sont en place, à Case-Pilote, à Sainte-Marie, à Pelletier au Lamentin et aussi à Séguineau au Lorrain et aux Trois-Îlets.
« Le préfet devrait revoir sa copie »
Malgré l’annulation de la table ronde de ce mardi, la mobilisation annoncée avec une opération escargot reste d’actualité. Le rendez-vous était donné à 5 heures au stade Georges Gratiant au Lamentin, direction Ducos.
Le but étant de continuer à sensibiliser les travailleurs et d’envoyer un signal fort aux autorités, selon Marcel Rose-Adélaïde, secrétaire général adjoint de la Santé, membre dirigeant de la CGTM, membre de la Confédération.
Toujours sensibiliser les travailleurs, mais aussi envoyer un signal fort au gouvernement, aux responsables sur place, notamment le préfet, qui, je cite, n'a peut-être encore pas compris la démarche. La démarche est que sans cesse, nous nous faisons opprimer, nous nous faisons paupériser. Et ce préfet, au lieu d'entendre le cri des travailleurs, ne cesse de nous envoyer la force, la répression. Nous disons non et nous en sommes vraiment désolés pour lui. Il n'a rien compris. Il devrait revoir sa copie.
Un choix stratégique
Cette fois c’est donc vers Ducos que l’opération molokoy se rendra. Un choix stratégique.
Nous partons vers Ducos parce que nous ne l'avons jamais fait dans ce sens-là. Et puis, nous savons aussi que de ce côté-là, il y a aussi des possédants, ce qu'on appelle ceux qui détiennent les pouvoirs et nous allons leur rendre un petit peu visite et singulièrement, voir aussi les travailleurs et leur expliquer que nous sommes là avec eux parce que nous savons que les travailleurs souffrent, premièrement par cette vie chère, mais aussi souffrent derrière certains propriétaires, certains patrons qui ne leur permettent pas d'avoir une vie meilleure, des salaires décents. Nous allons dialoguer aujourd'hui au plus près des employés pour leur dire qu'il est temps de sortir de leur tanière et de descendre dans la rue avec nous parce que nous y sommes depuis un moment et il serait temps qu'eux aussi, ils puissent venir porter leur contribution avec nous.
Le cortège, composé à l’heure où nous écrivons d’une vingtaine de personnes, devrait prendre le départ à 7 heures.
