L’avenir de l’hôtel Batelière et de ses 55 salariés sera connu le 18 octobre
Les 55 salariés de l’hôtel Batelière sont dans l’attente d’une décision quant à l’avenir de leur emploi et outil de travail. Ce matin (lundi 14 octobre), le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a examiné les 3 offres de reprise et le plan de continuation porté par les actionnaires actuels. De nouveaux éléments ont été livrés à l’audience.
La situation de l’hôtel Batelière, en redressement judiciaire depuis le 6 août dernier, a été examinée ce matin, en audience publique par le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France.
Les actionnaires de l’hôtel Batelière ont, par le biais de l’administratrice désignée, amélioré leurs finances et apporté des garanties afin de défendre une demande de la prolongation de la période d observation de leur entreprise.
Cette démarche a surpris toutes les parties ce lundi matin car, initialement, l’audience du tribunal mixte de commerce de Fort-de-France devait surtout se pencher sur une possible cession.
Les actionnaires réinvestissent
Mais les actionnaires de SA Caraïbes Investissement peuvent compter sur l’appui de la holding du groupe Monplaisir. Ainsi, ils ont injecté près de 600 000 euros pour assurer une possible reprise de l’activité d’ici le mois des décembre, au moment de la haute saison.
Dans leur plan de continuation, les dirigeants de l’hôtel Batelière promettent de réaliser les travaux de sécurité les plus immédiats notamment ceux qui touchent aux risques incendie et électricité.
Ils font la requête, d’ici là, de pouvoir rouvrir 70 chambres, la partie de séminaires et le restaurant de plage. Ce qui permettrait de relancer l’activité et de renflouer les caisses.
Le mandataire judiciaire s’est toutefois montré inquiet sur la viabilité de cette proposition. À ce jour, seuls les salaires ont été honorés et pas le paiement des autres charges.
Trois offres de reprise
D’ici une plus grande visibilité, l’avocat des salariés s’est, pour sa part, positionné en faveur de la poursuite de la période d observation.
Maître Constant estime que tout a été trop vite dans ce dossier. Pour lui, notamment, la piste d’une cession de l’hôtel a été trop vite évoquée.
Le tribunal a, à tour de rôle, ensuite écouté les trois offres de reprise. La cession totale de l’hôtel Batelière au groupe Karukera (sans reprises des salariées) et celle, partielle, portée âr le casino voisin du site. Ces deux protagonistes n’ont pas caché la possibilité de fusionner leur offre.
La juridiction commerciale a ensuite entendu les porteurs de la troisième offre de reprise, c’est-à-dire la SCOP des salariés qui propose une reprise pour 1 euro symbolique. Pièce qui a été remise en mains propres au mandataire judiciaire.
Le projet de « Batelière nouvelle génération » a été présenté par un jeune salarié, qui a deux ans d’ancienneté. Sûr de son fait, il a déroulé sa présentation face au tribunal. Ce projet a le soutien d’un Martiniquais qui construit et gère des résidences hôtelières dans l’île.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 18 octobre.