"Déception","semi-échec" : toujours pas d'accord au terme de la 6ème table-ronde sur la vie chère

Par 12/10/2024 - 02:53 • Mis à jour le 12/10/2024 - 07:45

Pas de couvre feu pour les négociations ! La 6ème table-ronde sur la vie chère s'est achevée à 1h30 ce samedi 12 Octobre sans qu'un accord ait pu être trouvé. Les parties ont jusqu'à mardi soir prochain pour travailler sur de nouvelles propositions. Deux points de désaccord persistent, les mêmes : le pourcentage d'écart avec les prix de l'hexagone et le nombre de produits concernés par la baisse.

    "Déception","semi-échec" : toujours pas d'accord au terme de la 6ème table-ronde sur la vie chère

Commencée vendredi aux alentours de 17 heures à l'hôtel de la CTM, la 6ème table-ronde sur la vie chère a été suspendue à 1h30 du matin, ce samedi 12 Octobre, sur un désaccord.

Serge Letchimy : « Un désaccord extrêmement fort »

Malgré de longues discussions et une entente sur 24 points de la plateforme qui en compte désormais 26, les positions n'ont pas évolué sur les deux points d'achoppement : le pourcentage plafonné d'écart de prix entre la Martinique et l'Hexagone et le nombre de produits concernés. 

Le président du Conseil exécutif, Serge Letchimy a estimé que des efforts avaient été faits mais qu'il devenait compliqué d'aller plus loin. 

On ne va pas engager les finances locales sur 40 000 produits. On doit franchir une première étape, avancer pour baisser les prix de l'ordre de -20, -30 , - 40 % si on veut et puis ensuite on va aller, s'il le faut, sur une évolution du nombre de produits. On ne peut pas passer de 134 produits (BQP actuel ndlr) à 40 000 produits d'un coup. Donc il y a un désaccord extrêmement fort. C'est un semi-échec puisqu'on a tout fait, il est quand même 1h20 du matin, pour signer un accord. J'ai bon espoir parce que je demande à chacun de prendre ses responsabilités, de dialoguer, de discuter, de faire comprendre, pour rester dans l'ambiance de la fraternité locale.

Rodrigue Petitot : « Il va falloir que le ministre se déplace »

L'absence à la table des représentants des grossistes a limité les discussions a souligné le représentant du RPPRAC. Même si l'association estime, elle, qu'il ne faut pas parler "d'échec", son leader Rodrigue Petitot réclame désormais de dialoguer directement avec le gouvernement.

Il y avait 26 points, on est tombés d'accord sur 24, donc ce n'est pas un échec.  Après, peut-être qu'il faudra que l'État en personne soit là pour réussir à finaliser. Je pense qu'il va falloir que le ministre se déplace. Je pense qu'il y a des engagements où, même si nos élus veulent faire leur maximum, même si peut-être même le préfet essaie de faire son maximum, il y a des engagements qui ne peuvent être pris que par ces personnes elles-mêmes. 

Robert Parfait : « On arrive à la limite financière de chacun »

Robert Parfait, le président du Groupe Parfait, qui détient les enseignes Leclerc, a fait part de sa "déception". 

Je suis déçu, mais j'espère que nous allons pouvoir reprendre les négociations et avancer. C'est trop près du but. Quand on a commencé, on était sur à peu près 150-200 produits. On est monté pratiquement à 6000 produits. Ça a augmenté le coût. Plus on augmente le coût, plus on augmente le nombre de produits, plus ça coûte cher à la région, plus ça coûte cher à tout le monde. On arrive à la limite financière de tout un chacun. En moyenne, il y aurait entre 25% de réduction et 15%. Donc ça veut dire qu'un produit qui est à 40%, on leur amènerait 40 moins 25 à 15% de plus que la métropole. 

La grande distribution estime qu' aujourd'hui, aucun des opérateurs de la chaîne n'est capable de faire l'effort financier nécessaire pour accéder aux demandes du RPPRAC. "Il n'y a que l'État français qui peut le faire", estime Robert Parfait ."On ne peut pas faire tous les produits. Personne ne pourra suivre". 

Aucune date précise n'a été annoncée pour une nouvelle rencontre. Le Président du Conseil exécutif a simplement indiqué avoir donné aux parties « jusqu'à mardi soir » pour faire « des propositions concrètes ». 

 


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