Le Conseil Supérieur de la Magistrature ne sanctionne pas Karine Gonnet, pour le moment
Alors que les inspecteurs de l'Inspection Générale de la Justice sont attendus cette semaine, le Conseil Supérieur de la Magistrature a fait le choix de ne pas suspendre la présidente du tribunal de Fort-de-France. Les procédures disciplinaires et judiciaires se poursuivent.
Le conseil supérieur de la magistrature a rejeté la mesure "d'interdiction temporaire d'exercer" qui était demandée à l’encontre de Karine Gonnet. La présidente du tribunal de Fort-de-France avait été auditionnée à la fin du mois de septembre par l'organe chargé de la discipline des magistrats.
L'instance avait été saisie après les accusations de détournements de fonds présumés proférés à l'encontre de Karine Gonnet, dans son rôle de présidente du conseil départemental d’accès au droit.
Cette audition intervenait en parallèle à une enquête administrative en cours ainsi qu'une information judiciaire confiée à un juge d'instruction.
L'avocat de Karine Gonnet, maître François Saint-Pierre, a affiché sa satisfaction :
Le CSM a considéré qu'il n'y avait pas de raisons suffisamment sérieuses pour interdire madame Gonnet d'exercice professionnel. Nous sommes dans une situation de crise qui est évidente mais là très clairement, le CSM a donné tort au président de la cour d'appel, monsieur Sabatier
Départ prochain
Le conseil de la présidente du tribunal a confirmé que cette dernière devrait bientôt quitter la juridiction martiniquaise :
Il doit lui être proposé un poste dans une cour d'appel de la région parisienne. Il appartient au ministère de la Justice de finaliser cela. Je ne suis pas en mesure de vous préciser le poste qu'elle occupera, qui sera un très beau poste, pas une sanction, ni le calendrier
Depuis le début de nos révélations sur cette affaire, Karine Gonnet dénonce une cabale à son encontre, qui serait orchestrée par la secrétaire générale du CDAD, Micheline Virgal. Cette dernière a été mise à pied avant de solliciter un congé maladie.
Plusieurs sources proches de l'affaire soulignent l'inimitié entre la magistrate et l'agent du tribunal. Une relation houleuse qui a empoisonné le fonctionnement de la structure pendant plusieurs mois.