Procès de la tentative d'assassinat de Dimitri Bagassien : un coup d'accélérateur donné
Lors de la deuxième journée du procès, ce mardi 8 octobre, portant sur la tentative d'assassinat de Dimitri Bagassien survenue dans la nuit du 7 au 8 février 2021 à Grand-Baie au Gosier, le rythme des débats s'est intensifié.
Après la présentation du rapport du directeur d’enquête la veille, la deuxième journée du procès pour la tentative d’assassinat de Dimitri Bagassien devant la cour d’assises de Basse-Terre a permis à la partie civile et à l'une des accusées de s'exprimer.
Un coup d’accélérateur a été donné avec l’évocation des faits et l’audition de la victime, Dimitri Bagassien, ainsi que celle de l'une des trois accusés, Karen Bergame, qui comparaît libre sous contrôle judiciaire. Âgée de 25 ans au moment des faits, elle est considérée comme la moins impliquée dans cette affaire.
Audition de la partie civile
Dimitri Bagassien, partie civile dans ce procès, n’a pas été en mesure d’identifier l’auteur du coup de feu ni de désigner la personne qui aurait commandité un contrat sur sa tête. Malgré son incapacité à identifier formellement les responsables, l’avocat de la partie civile a exprimé ses convictions.
Maître Lorinza Saint-Etienne, du cabinet Nicolas, représentant la victime, estime que les deux accusés présents dans le box (Andro Tafial et Ronald Nilusmas) sont bien les responsables de cette tentative d’assassinat. Selon elle, l’affaire n’a rien de complexe :
Il n’y a aucune ambiguïté dans ce dossier. Mon client est une victime. Bien qu’il n'ait pas pu identifier son agresseur, la seule certitude est qu’il a été la cible d'un tir. L’enquête révèle qu’il existait une rivalité entre Monsieur Nilusmas et Monsieur Bagassien, une rivalité motivée par des questions sentimentales.
Audition de l’accusée Karen Bergame
Pour rappel, dans cette affaire, Andro Tafial est accusé de tentative d'assassinat, Ronald Nilusmas de complicité, et Karen Bergame d’avoir aidé un criminel à échapper à l’arrestation ou aux recherches.
Lors de son audition, Karen Bergame a nié toute implication dans les faits reprochés. Bien qu'elle ait hébergé le tireur présumé, Andro Tafial, elle conteste l'accusation de recel de malfaiteur.
Maître Jean-Marc Ferly, avocat de Karen Bergame, a défendu sa cliente en mettant en avant sa naïveté et son attachement sentimental.
Ma cliente n’a commis qu’une seule faute : celle d’être amoureuse de quelqu’un accusé, à tort ou à raison, d’un crime. Ce n’est pas à moi de le déterminer. Cependant, le simple fait de recevoir chez soi quelqu’un qui s’impose et être ensuite accusée de recel de malfaiteur me semble être une interprétation juridique exagérée.
Ce mercredi 9 octobre, la cour d’assises de Basse-Terre poursuivra les interrogatoires des principaux accusés : Andro Tafial, le tireur présumé, et Ronald Nilusmas, considéré comme le commanditaire de l’attaque.
Ils devront répondre aux accusations de tentative d’assassinat et de complicité, des crimes pour lesquels ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.