Le meurtre de Serge Burnet maquillé en incendie

Par 08/10/2024 - 06:30 • Mis à jour le 08/10/2024 - 06:33

Près de 4 ans après le meurtre de Serge Burnet, le procès a débuté ce lundi 7 octobre devant la cour d’assises de Fort-de-France. Gary Chonquet, âgé de 19 ans à l’époque, est le principal accusé dans cette affaire. Ses parents paraissent en tant que co-accusés. 

    Le meurtre de Serge Burnet maquillé en incendie
Serge Burnet, victime d'un meurtre en 2019

Quatre ans après les faits, le procès du meurtre de Serge Burnet, s’est ouvert hier (lundi 7 octobre) devant la cour d’assises. Les faits se sont déroulés fin 2019 dans la commune de Trinité. Les pompiers, alertés par un incendie dans une maison reculée, y avaient découvert un corps calciné. 

Après enquête, un suspect, Gary Chonquet, âgé de 19 ans à l’époque, avait été interpellé. Il est depuis incarcéré. Ses parents paraissent également aujourd’hui en tant que co-accusés. 

Troubles psychologiques 

Dans les faits, le jeune homme aurait frappé sa victime d’un coup de ciseaux à la carotide avant de tenter de maquiller le meurtre en incendie. Experts et témoins vont être entendus toute la semaine. Le premier jour (lundi) était consacré au portrait de l’accusé principal et des co-accusés. 

À la barre, l’accusé de 24 ans peine à se faire entendre. À plusieurs reprises, il lui est demandé de parler plus fort. 

L’expert psychologique qui a examiné Gary Chonquet évoque un retard cognitif , « un QI verbal en dessous de la moyenne » précise le spécialiste. 

Plus jeune, Gary a été orienté en SEGPA, ce qu’il aurait mal vécu. Le garçon se serait renfermé sur lui-même , trouvant son seul réconfort dans la nature et sa passion pour l’horticulture. 

Des relations avec la victime 

L’un des avocats de la partie civile l’interroge longuement sur sa sexualité, ses premiers rapports, sa perception de l’homosexualité. 

Gary aurait entretenu une relation avec Serge Burnet sa victime présumée : le jour des faits, l’horticulteur lui aurait fait des avances et une dispute aurait éclaté, l’accusé se serait alors emparé d’une paire de ciseau. Une version qui reste à démontrer.

D’autres zones d’ombres sont aussi à éclaircir : la voiture de Serge Burnet retrouvée calcinée dans un champ, le fait que l’accusé dit avoir été pris en stop par sa victime, quand d’autres témoignages attestent qu’ils avaient rendez-vous le jour du drame. Maître Axel Delaunay Belleville, avocat de la défense, espère que ce procès permettra de lever les doutes.   

Ce mardi, la cour va se pencher sur l’examen des faits.

À ÉCOUTER Le témoignage du premier fils de la victime, Olivier Burnet


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