Mesures exceptionnelles pour la vie chère : le débat n'aura pas lieu pour le moment
La collectivité territoriale de Martinique attendait un engagement de l'Etat pour acter ses mesures de modification des taux d'Octroi de mer. Faute de réponse concrète du gouvernement, le débat et le vote n'auront pas lieu.
Le débat de la vie chère à la plénière de la CTM était un débat attendu et pourtant il n’aura pas lieu. En tout cas pas ce vendredi. Les élus de la collectivité étaient pourtant impatients, même dans les rangs de l'opposition.
Ils étaient invités à prendre position sur la modification des taux d'octroi de mer sur 54 familles de produits de grande consommation. Il s'agissait pour la CTM de faire sa part dans la lutte contre la vie chère et de répondre en partie aux exigences du RPPRAC.
Toutefois, Serge Letchimy avait soumis le vote à un geste du gouvernement. Depuis le début du mois de septembre, le président du conseil exécutif avait prévenu que les collectivités n'accepteraient pas un manque à gagner en matière de taxes sans que l'Etat ne baisse la TVA et assure un contrôle serré des prix et des marges.
Un geste qui n'est pas venu. Pour le moment selon Serge Letchimy.
En l'état actuel des discussions et des avancées que nous avons avec l'Etat, ne me permettent pas de vous proposer ce dossier au débat. Je demande à ce que l'outil que nous avons, ne soit pas dilapidé. Je demande que ce dossier soit présenté à l'Assemblée dès que nous aurons un écrit. Nous avons discuté et négocié et nous n'avons pas terminé les discussions. Nous devrions avoir un écrit en milieu de semaine prochaine. Débattre et voter sans engagement, je ne le veux absolument pas
Pour Daniel Marie-Sainte, chef de file du Gran Sanblé, premier groupe d'opposition à l'Assemblée de Martinique, cette séquence est "une tragi-comédie".
C'est une tragi-comédie. C'est pour ça que j'ai dit qu'il y avait un coup de théâtre. Le président du conseil exécutif voulait absolument entamer des négociations. C'est lui qui a proposé de mettre ça à l'ordre du jour. Et puis il pensait qu'il aurait eu une réponse du gouvernement alors il retire. Nous nous sommes abstenus sur cette question. Il fait comme il veut. Par contre, nous nous sommes rendus compte que dans les propositions qu'il a élaboré, il va porter atteinte au budget des communes. C'est pour ça que nous avons demandé un congrès pour voir si on arrive à dégager une large majorité sur les propositions qui seront ensuite négociées avec le représentant de l'Etat