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[EN IMAGES] Vie chère : manifestions à Fort-de-France et mobilisation du RPPRAC à Carrefour Dillon

Par RCI web avec Naïda Lebos et Matteo Pasteau 01/10/2024 - 13:49 • Mis à jour le 02/10/2024 - 05:44

L’appel à la grève générale de la CGTM a été relativement bien suivi ce matin (mardi 1er octobre), dans les rues de Fort-de-France. De nombreuses écoles sont restées fermées. Dans le même temps, le RPPRAC a mené de nouvelles opérations « courses fictives » dans des enseignes du groupe GBH.

[EN IMAGES] Vie chère : manifestions à Fort-de-France et mobilisation du RPPRAC à Carrefour Dillon

Un nouveau défilé dans les rues de Fort-de-France, contre la vie chère. La CGTM avait, comme depuis la fin de semaine dernière, appelé à une nouvelle journée de grève reconductible à Fort-de-France.

De nombreuses écoles sont restées fermées, comme au François ou à Fort-de-France et les services de restauration n’ont pas été assurés ce mardi.

À Fort-de-France, environ 800 personnes -selon la police-, parties de la Maison des Syndicats, ont marché pour se faire entendre. Outre la dénonciation des coûts de la vie, la CGTM entend aussi poser la question des revalorisations salariales, des pensions et des minimas sociaux.

La CDMT, qui a mené une action samedi à l'Hypermarché Leclerc était également partie prenante au cortège. Des syndicats enseignants, comme le SNES-FSU se sont aussi joints à la marche.

Richard, simple citoyen, explique pourquoi il est venu :

Je fais partie du peuple martiniquais, je suis un Martiniquais. C’est pour le peuple, par le peuple, avec le peuple. Il faut relayer le mouvement pour qu’il ne s’arrête pas jusqu’à obtenir un résultat positif.

Gabriel n’en est pas à sa première manifestation. Il est excédé par le coût de la vie sur l’île.

À un moment ou à un autre le système va s’auto-détruire de lui-même. On ne pourra pas continuer éternellement d’être dans des zones de profits comme ça, inacceptables. On vit en Martinique, pas à Monaco. On ne vit pas dans un pays où le revenu moyen est de 5000 à 6000 euros par personne.

Les militants du RPPRAC devant les enseignes GBH

Dans le même temps ce mardi, les membres RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes), qui avait annoncé « rester mobilisés » vendredi dernier, à l’issue de la Table Ronde à la CTM, se sont à nouveau déplacés devant l’hypermarché Carrefour Dillon.

Ils ont mené une « opération de courses fictives ». Rodrigue Petitot, président du RPPRAC revient sur les raisons de cette nouvelle mobilisation :

On avait annoncé multiplier les actions, en attendant que les négociations avancent, qu’ils réfléchissent et qu’il y ait de vraies solutions. Nous sommes sur des pistes aujourd’hui mais, après 15 ans d’attente, nous attendons des propositions concrètes. A charge pour la grande distribution de faire le nécessaire. D’ici là, on souhaite la frapper au porte-monnaie

Dans un premier temps, les portes de l’hypermarché ont été fermées et les derniers clients bloqués à l’intérieur du magasin. Les gendarmes ont pénétré à l’intérieur du commerce.

Les clients ont finalement pu quitter l’hypermarché un par un. La sécurité a ensuite empêché les manifestants de rentrer. L’enseigne ne devrait pas rouvrir ce mardi.

Les gendarmes sont présents sur les lieux, face aux militants qui chantent et scandent « On est chez nous ».

Un peu après 13h, les militants ont pris la direction de l'enseigne Décathlon où ils ont, là aussi, « fait leurs courses ». Le magasin a été fermé « jusqu'à nouvel ordre ».