Une semaine pour sensibiliser à la Chasse aux Moustiques

Les moustiques continuent de nous envahir et aucun secteur de la Martinique n’est épargné. Certaines espèces véhiculent potentiellement des maladies graves, comme le chikungunya, la dengue et le virus Zika.

Pour freiner leur développement, une semaine de mobilisation est organisée par la Collectivité Territoriale de la Martinique depuis lundi, avec l’appui de plusieurs communes et associations.

Il s’agit d’inciter les habitants à ne laisser aucune eau stagnante dans leur jardin, ni leur maison.

Cette opération a été marquée par des temps forts : des sessions de formations et de sensibilisation ou encore des animations dans les écoles…

Les agents de la collectivité territoriale et des municipalités ont aussi fait du porte-à-porte pour dénicher les gites larvaires et s’en débarrasser

Des riverains sensibilisés

Ce matin, à Ducos, c’était au tour des riverains de la cité la d’être sensibilisés à ce problème qui peut aussi se poser autour des bâtiments et dans les appartements.

Les précisions de Denis d’Abadie de Lurbe, responsable prévention sensibilisation au centre démoustication de la CTM.

Dans les appartements, vous allez davantage trouver des problèmes de siphons de sol ou encore de coupelle, puisque beaucoup d'habitants dans les appartements ont des plantes sur leur balcon, quelques pots à fleur et puis des siphons de sol. Mais là, au niveau des siphons de sol, c'est au bailleur ou au propriétaire de faire ce qu'il y a pour se débarrasser de l'eau qui stagne dans ces siphons de sol.

Lorsque son équipe découvre des gîtes, soit elle les élimine avec les habitants, ce qui est le but de ces visites, soit elle doit faire procéder à une intervention technique, en lien avec les services municipaux.

Comme on a pu voir auprès d'un local de poubelle, il y avait une stagnation d'eau et les agents de la ville de Ducos ont noté ce gîte pour pouvoir le suivre et l'éliminer en comblant avec de la terre parce qu'il y a un fossé avec de l'eau. Ça demande une intervention technique et les agents communaux prennent le relais là-dessus.

Pour Denis d’Abadie de Lurbe, il faut éviter les insecticides et autres produits divers.

L'insecticide est l'ultime recours, parce que nous avons eu recours à des pulvérisations, à des traitements depuis des décennies et les moustiques ont développé des résistances par rapport à ça. Le mieux, c'est de détruire physiquement le gîte, soit en le vidant de son eau, soit en le couvrant ou en le comblant avec de la terre.

L’intervention de ce matin est bien vue par cette habitante de la Cité La Marie.

Assistante maternelle au rez-de-chaussée d’un des bâtiments, elle a tout intérêt à prendre toutes les précautions pour lutter contre la prolifération des moustiques.

On est un peu plus exposés. On a un terrain derrière que les gens n'entretiennent pas. On a déjà demandé de traiter les gouttières, on nous dit que ça va être fait, donc on espère que ce sera fait cette année. Le seul problème, c'est qu'Ozanam ne fait pas assez d'entretien pour nous. C'est-à-dire qu'ils ne traitent pas pour les moustiques, pas pour les nuisibles. Il faut toujours qu'on demande et ça prend du temps.

A son niveau, cette résidente n’a pas attendu pour nettoyer et prendre les devants.

Je secoue mes plantes, je les tourne, je ne les laisse contenir l'eau. Et tout ça, ça aide aussi. Il ne faut pas laisser les eaux stagnantes. Par rapport à mon activité, c'est très important parce que je travaille avec des enfants, donc je suis très attentive à sur ce genre de choses.