TSCP à l’arrêt : les usagers livrés à eux-mêmes

Par 22/09/2024 - 08:05 • Mis à jour le 23/09/2024 - 05:51

Depuis une semaine, le quartier Sainte-Thérèse à Fort-de-France est le théâtre de scène d’émeutes et de guérilla urbaine en marge des manifestations contre la vie chère. Ce qui rend l’avenue Maurice Bishop impraticable. C’est pour cette raison que le TSCP en circule plus. Laissant les voyageurs livrés à eux-mêmes.

    TSCP à l’arrêt : les usagers livrés à eux-mêmes
Photo d'illustration

Carcasses de voitures incendiées, mobilier urbain dégradé, poteaux métalliques découpés en travers de la route, l’avenue Maurice Bishop est littéralement impraticable pour les voitures. Et aussi pour les BHNS (bus à haut niveau de service) sur le réseau du TCSP.

Taxis, stops …

L’absence de transports en commun pénalise les riverains, qui doivent recourir au système D.

C'est difficile. Je prends des taxico quand je me déplace le matin. Au retour, pareil, des fois, je prends des stops. Cela coûte, mais je me débrouille. C'est très embêtant. Pour moi, pour les autres usagers qui prennent le bus, qui vont au travail tous les matins. Il faudrait que la situation se résolve rapidement, que les bus puissent reprendre rapidement.

Aux arrêts, les minutes des prochains bus sont toujours affichées. Une mauvaise information qui crée la confusion chez de nombreux voyageurs qui attendent un TCSP qui n'arrivera donc jamais.

Je pensais qu'il y avait des TCSP. C'est chiant parce que je ne savais pas, je n’étais pas prévenue, donc ça m'énerve un peu. Mais du coup, je vais appeler quelqu'un pour qu'il vienne me récupérer. On ne circule pas bien, donc ça nous fait attendre, ça nous met en retard.

Une aubaine pour d’autres

Certains appellent des connaissances, d'autres optent pour les taxis collectifs.

J'attends les taxis et du coup, c'est compliqué pour nous étudiant, par exemple, parce qu'on ne peut pas aller à l'école ou même quand on a des choses à faire, on ne peut pas non plus, étant donné que les bus sont à l'arrêt. Du coup, nous sommes obligés de payer des taxis à chaque fois. C'est quand même cher, puisque l'aller-retour à chaque fois comme ça, c'est compliqué pour nous. Les taxis en commun, c'est deux euros et quelques. Si tu prends un taxi de course, si c'est chronométré, ça peut aller à 30 €. C’est compliqué. Parce que les taxis en commun, ils ne vont pas partout non plus.

Les chauffeurs des taxis collectifs sont peu bavards, mais pour eux, l’arrêt du TCSP rime avec hausse de la clientèle.

On en profite, c'est un coup de pouce pour nous.

Tant que l'avenue Maurice Bishop ne sera pas dégagée, le trafic du TCSP ne pourra malheureusement pas reprendre.


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