Un détenu écope de 3 mois supplémentaires pour violences sur agent
Il s'en était pris à un surveillant de Fond Sarail en l'attrapant par la gorge et en lui assénant des coups de poing, un détenu de 27 ans était présenté sous escorte en comparution immédiate ce vendredi (20 septembre). L'individu pouvait pourtant bénéficier d'une sortie anticipée. Pour sa défense, il a rejeté la faute sur l'agent pénitentiaires, qui l'aurait gratuitement attaqué. Son avocate a d'ailleurs parlé d'une seule version retenue dans la procédure.
Jeudi dernier, au centre de Fond Sarail, une fouille habituelle est organisée dans les cellules. Térence Corneille, 27 ans, s’y soumet. Une planche de bois est découverte. Il explique que les toilettes sont depuis son arrivée en mauvais état, en attendant des réparations, il a mis le bout de bois de côté dans l’armoire. Le surveillant, avec qui il aurait déjà eu des litiges ne l’entend pas de cette oreille, il confisque l’objet.
Incident en cellule
Lors de la fermeture, un incident survient. Selon le détenu, l’agent lui aurait envoyé la porte dans le dos. Se plaignant du geste, il aurait reçu en retour des coups de matraque sur la tête, au poing de saigner abondamment. Il se serait alors défendu en donnant des coups à l’aveugle. Du côté du plaignant, autre version, le mis en cause après le différend, l’aurait poursuivi dans les couloirs avant de l’étrangler et de le frapper.
Déjà connu pour rébellion
Sauf qu'aucune vidéosurveillance n’était fonctionnelle ce jour-là et les seuls témoignages recueillis proviennent de collègues. Pourquoi les détenus qui ont pourtant tout vu n’ont pas été interrogés s’est demandé maître Annick Martial, avocate du prévenu. Son client devait sortir prochainement de prison, quel aurait son intérêt de provoquer un incident aussi grave avant sa sortie ?
Les juges ont écouté
Malgré ses 15 mentions au casier, il aurait personnellement été visé pour une raison qu’on ignore. Le pot de terre contre le pot de fer a-t-elle ajouté, l’administration aura de toute façon toujours raison en milieu carcéral, car seule maître. Le parquet a requis 8 mois fermes, les juges, après questionnement, ont préféré prononcer 3 mois.