Mouvement de grève au sein des laboratoires de biologie médicale
En Guadeloupe et dans les îles du Nord, de nombreux laboratoires de biologie médicale suivent l'appel à la grève des syndicats de biologistes, très remontés contre les baisses de tarifs que leur impose l'Assurance maladie. Le mouvement social est prévu pour durer jusqu'à lundi soir.
Le mouvement de grève national des laboratoires de biologie médicale est très suivi en Guadeloupe et dans les iles du nord.
La mobilisation, qui a démarré ce vendredi 20 septembre, se poursuivra jusqu’au lundi 23 septembre inclus.
Dans un communiqué l’Agence régionale de santé demande aux patients de reporter leur rendez vous. Un service minimum est mise en place en cas d’urgence.
Guy-Joseph Théodore, président du groupe BioPole Antilles, précise les raisons de cette mobilisation.
La raison essentielle est la décision unilatérale de la CNAM (Ndlr : Caisse Nationale d’Assurance Maladie) cet été de réduire de 10% le budget de la biologie médicale, soit à peu près 360 millions d'euros. Pour que nos concitoyens comprennent au-delà des chiffres, cela voudrait dire que nous aurions le budget pour travailler jusqu'au 10 décembre et qu'à partir du 10 décembre, nous devrions fermer le laboratoire. Je vous laisse mesurer l'impact que cela aurait sur la prise en charge de nos patients. Cette baisse, elle arrive après deux baisses que nous avons eues en 2023 et 2024. Des baisses qui nous ont déjà contraint sur nos organisations, notamment à fermer le laboratoire l'après-midi. Nous ne sommes plus en mesure sur les sites périphériques d'accueillir nos patients. Nous avons concentré cet accueil sur des sites stratégiques, notamment les cliniques et le plateau technique. Et bien sûr, le risque à terme, il est sur le maillage territorial des laboratoires, avec bien sûr des retards de prise en charge possible pour nos patients, puisque, plus le laboratoire sera loin, plus la prise en charge sera difficile. Et forcément, cela va entraîner un engorgement des services publics, indirectement. Et au-delà de cela, c'est aussi la capacité que nous allons perdre dans l'innovation technologique, innovation qui a été très importante pour gérer la crise sanitaire.