Magasins de téléphonie pillés et vandalisés à Jambette (Lamentin) : des responsables désabusés
De nombreux commerces ont été victimes de vols, de dégradations et de pillages la nuit dernière (17 au 18 septembre), dont deux magasins de téléphonie.
Au cours d’une nuit de terreur à Fort-de-France et au Lamentin, parmi les nombreux magasins ou dépôts visités par des bandes cagoulées, deux enseignes de téléphonie situées à Jambette, ont été dévalisées : Mobile Plus et Eden Phone.
Pour pénétrer dans les locaux, les pilleurs n’ont pas hésité à percer le sol en béton pour briser les cadenas des rideaux métalliques, laissant, derrière eux un gros trou, dans le sol, comme à Mobile Plus.
Steeve Croisan est le responsable de l’enseigne Mobile Plus. Il exprime son « dégoût ».
Comme à chaque fois qu’il y a un mouvement social, les gens mal intentionnés se rattachent à ce mouvement pour pouvoir détruire les petites entreprises qui, indirectement, nourrissent leurs familles. C’est un très grand dégoût, une déception, voire une incompréhension, de constater comment on peut saccager une entreprise qui rend des services à tout le monde, en détruisant tout. On vole des rames de papier, des imprimantes, du consommable… Aujourd’hui, nous n’avons plus de quoi redémarrer… Il n’y a aucune excuse quand ces chefs d’entreprise comme moi-même se retrouveront à faire la sécurité eux-mêmes, même si la loi ne peut accepter ceux-là. Les responsabilités, les charges, les factures sont pour nous…. Alors que nous ne sommes pas concernés par la préoccupation initiale, nous nous faisons écraser, et nous mourons sans aide de quiconque.
Pour lui, la personne qui a arraché le rideau métallique est forcément un professionnel, compte tenu du mode opératoire.
« Bête de s'attaquer à n'importe quel commerce »
Devant Eden Phone, les rideaux ont été arrachés et la vitrine est totalement étoilée, après, semble-t-il, avoir été la cible de multiples jets de pierre ou de coups répétés.
David, responsable du point de vente, a été alerté tôt dans la nuit par le système d’alarme.
Quand on s’est rendu sur les lieux, il n’y avait pas de forces de l’ordre, ce qui peut être compréhensible vu les barrages. On a dû prendre les choses en mains. On a subi des dégâts de partout sur le bâtiment. Au niveau des fournitures, il ne reste plus rien. Ils ont tout pris, ils ont nettoyé la boutique. Je trouve ça bête de s’attaquer comme ça à n’importe quel commerce, gratuitement. On est obligés de rebondir et on va faire le nécessaire rouvrir au plus vite
Steeve Croisan, lui, appelle de ses vœux un « drapeau blanc » et un engagement des politiques « pour trouver des solutions ». « Sinon, ça sera pire qu’en 2009 ».
Hier soir, une grosse dizaine de commerces ont été ciblés. Le Mac Donald de Dillon a été lui aussi pillé et brûlé. « On voit des vidéos où ils prennent les choses et après ils ont mis le feu », décrit la directrice du commerce, interrogée ce matin.
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