Grandes vacances : la clientèle martiniquaise et antillaise sauve la saison hôtelière
Hier (jeudi 12 septembre), le Cluster des professionnels du tourisme Ziléa a dressé le bilan de la saison hôtelière durant les grandes vacances. Son président ne cache pas ses inquiétudes pour la prochaine saison.
Comme ils ont coutume de le faire, les acteurs du tourisme, réunis au sein du Cluster Ziléa, ont dressé un bilan de la saison hier.
Plusieurs points ont été abordés lors d’une conférence de presse organisée au Simon Hôtel à Fort-de-France.
Zilea regroupe un total 107 entreprises, avec 39 hôtels aux quatre coins de l'île, dont 26 sont classés.
Et selon les chiffres de son observatoire de Zilea, la clientèle locale a sauvé la haute-saison cette année encore. Philippe Lecuyer, le président du Cluster, ne le cache pas.
Elle a répondu aux incitations médiatiques et commerciales des structures de la profession. On s'en félicite, on remercie les Martiniquais et Martiniquais d'avoir répondu présents à cette période de vacances.
Pour lui, toutefois, le démarrage de la saison a été assez difficile. Il y voit plusieurs raisons.
Des gens n'ont pas osé se déplacer ou faire le voyage transatlantique parce qu'au moment du choix de leurs vacances, les billets d'avion n'étaient pas au tarif réel qu'on a pu constater en juillet-août. En mars, quand ils voulaient réserver et qu'ils voyaient des 1 200, 1 500 euros ils ont choisi une autre destination ou ils ont décidé de ne pas partir loin de chez eux. Heureusement pour nous, il y a eu des offres tarifaires après, mais les gens ne voyagent plus en dernière minute. C'est une tendance qui semble disparaître.
La météo n'a pas aidé à remplir les hôtels de l'île.
Juillet-août a été satisfaisant, avec un démarrage très difficile la première quinzaine de juillet, essentiellement lié à la météo. Les gens ne réservaient pas en Martinique, notamment parce qu'il ne faisait pas beau, que ça ne valait pas le coup d'aller au bord d'une plage ou au bord d'une piscine. Il y a aussi le phénomène des Jeux Olympiques qui a peut-être joué, du coup et du transport aérien aussi vraisemblablement. Les élections ont aussi perturbé certains qui ne voulaient pas partir avant de voter. Sur le mois de juillet, on a un léger effritement de la fréquentation à 57%, ce qui est déjà bien pour la période. Et, en août, on fait +8 points par rapport à l'année dernière, avec un score de taux d'occupation de 70%, ce qui est très correct pour la saison.
Sur les 57 et 70% de taux d’occupation, la clientèle martiniquaise et antillaise représenterait 52 à 56% des clients.
Mais selon Philippe Lecuyer, qui redoute déjà la prochaine saison, la clientèle locale ne peut, à elle seule, « suffir à remplir les hôtels ».
Elle a, aujourd’hui, d'autres opportunités en juillet-août qui commencent à coller un peu avec son budget.