Le viol d’une femme de 72 ans ouvre la 5ème session de la cour criminelle de Basse-Terre

Par 09/09/2024 - 07:02 • Mis à jour le 09/09/2024 - 12:26

La 5ème session de la cour criminelle départementale s’ouvre ce lundi matin (9 septembre) à Basse-Terre. 7 dossiers vont être traités d'ici la fin du mois. La cour d'assises en 1er ressort et la cour d'assises des mineurs prendront le relais jusqu'au 11 octobre prochain.

    Le viol d’une femme de 72 ans ouvre la 5ème session de la cour criminelle de Basse-Terre

Trois juridictions sont appelées à juger 10 affaires d'ici au 11 octobre prochain.

Un marathon judiciaire qui mobilisera, d'abord et exclusivement, d'ici au 27 septembre, les magistrats professionnels de la cour criminelle départementale, pour 5 affaires de viol et 2 pour des violences commises avec l'usage d'une arme.

Des dossiers pour lesquels les 8 accusés concernés encourent la peine maximale de 20 années de réclusion. 

La cour d'Assises jugeant en première instance prendra le relais pendant 3 jours à compter du 30 septembre pour une affaire de meurtre puis reviendra du 7 au 11 octobre pour une tentative et une complicité de tentative d'assassinat.

Entre ces 2 dossiers, la cour d'assises des mineurs statuera sur un viol commis sur un mineur de plus de 15 ans. 

On retiendra pour cette 5e session de l'année la forte sollicitation de la cour criminelle départementale. Une option qui présente 3 avantages : des procès à la durée plus courte, un coût financier moindre et des verdicts moins influençables. 

Un viol d'une septuagénaire au Moule

Le premier des 7 dossiers à être jugés d'ici au 27 septembre  devant la Cour Criminelle Départementale est une affaire de viol. Les faits ont été commis dans la nuit du 12 au 13 novembre 2022 au Moule sur une septuagénaire qui avait surpris un individu à l'intérieur de son domicile. 

L'accusé, un homme âgé aujourd'hui de 23 ans, est détenu depuis le 1er mars 2023. 

La victime avait, au moment des faits, pensé bien faire en faisant preuve de générosité et offrant l'hospitalité à un individu ayant pénétré la nuit à son domicile. Mais sa naïveté allait lui coûter cher.

L'homme en question, déjà condamné pour des faits de vols aggravés, tentatives d'extorsion et délits routiers, n'était apparemment pas de la même composition.

Rapprochement ADN

Dans la nuit du 12 au 13 novembre 2022, il allait abuser de la gentillesse de la septuagénaire pour la violer et s'enfuir après s'être tout de même excusé à deux reprises.

Les soupçons pesaient rapidement sur un dénommé Jeff Paul, un Abymien aujourd'hui âgé de 23 ans qui, le lendemain des faits, aurait, selon plusieurs témoignages dont deux l'auraient reconnu, tenté d’agir de la même façon au domicile de deux autres voisines et d'un voisin. 

Un rapprochement opéré par les enquêteurs aboutissait à une expertise génétique qui révélait la présence de l'ADN de l'accusé sur la crosse et la queue de détente du pistolet en plastique saisi au domicile de la victime qui avait déposé plainte pour viol. 

Jeff Paul doit s'expliquer sur les accusations portées contre lui en sachant que l'âge avancé de 72 ans de la victime à l'époque des faits est une circonstance aggravante. 


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