Un Guadeloupéen passé à tabac à Verzeille : des violences à caractère racial ?

À Carcassonne, dans l’Hexagone, se tiendra demain (mercredi 3 septembre), le procès des agresseurs présumés d’un Guadeloupéen lors d’une fête de village, en juillet 2022.

Pris à partie sur la base de rumeurs infondées, Hans avait été passé à tabac avec l’un de ses amis, avec pour seul point commun pour les deux victimes d’avoir la couleur de peau noire.

La question raciale sera d’ailleurs l’un des sujets au cœur de cette audience.

Ce point avait d'ailleurs largement contribué au deuxième renvoi prononcé dans ce dossier en janvier dernier.

Poursuivis pour violences en réunion

Car jusqu'ici, le parquet de Carcassonne n'a pas retenu ces circonstances raciales aggravantes, ne poursuivant les prévenus que pour violences en réunion.

Néanmoins, l'avocat de Hans a obtenu de pouvoir soulever cette question, demain, devant le tribunal correctionnel, avec l'espoir de convaincre la cour.

Pour Maître Koné, qui, en plus de Hans, représente aussi l'association Maison des potes, qui s'est également constituée partie civile, cet élément est essentiel pour qualifier les faits et ce dernier s'appuie, notamment, sur des témoignages, ainsi que la vidéo de l'agression diffusée sur les réseaux sociaux avec les mots prononcés : « C’est les Noirs et tuez-les ».

Quatre convoqués dont un élu

Par ailleurs, alors que trois hommes étaient initialement inquiétés, ils seront finalement quatre convoqués à la barre, dont un élu, quadragénaire très connu dans ce village de Verzeille, où avait eu lieu ce passage à tabac collectif, basé uniquement sur la rumeur infondée d'injection de stupéfiants par seringue.

Indéniablement, la reconnaissance ou non du caractère racial de ces violences jouera pour beaucoup dans la décision qui sera prononcée ce mercredi à Carcassonne.