Ces femmes qui servent la justice au quotidien en Guadeloupe

Par 30/08/2024 - 18:21 • Mis à jour le 30/08/2024 - 18:26

La prestation de serment de quatre magistrates devant la cour d’appel de de Basse-Terre, jeudi (29 août), est l’occasion de mettre en lumière deux femmes qui servent la justice au quotidien.

    Ces femmes qui servent la justice au quotidien en Guadeloupe

Quatre magistrates ont prêté serment, hier après-midi (jeudi (29 août), devant la cour d'appel de Basse-Terre :

- une substitut placée auprès du procureur général

- deux magistrates à titre temporaire

- une juriste-assistante.

Ces quatre prestations de serment confirment la féminisation de la justice.

Yolande Modeste, greffière

L'occasion de mettre en lumière ces femmes qui servent la justice au quotidien, comme Yolande Modeste, greffière depuis 21 ans à la Cour d'appel de Basse-Terre. 

Elle a évoqué son choix de carrière au micro de Pierre Emmanuel.

J’étais sur la Côte d'Azur, à Nice, quand j'ai fait la rencontre de deux magistrats : le président du tribunal et le procureur de la République. Ce sont ces deux personnes qui m'ont enseigné les cours de droit. Ils étaient passionnés et les greffiers aussi qui les accompagnaient nous ont encouragés à passer leur concours. C'est ce qui m'a poussé à rentrer dans cette voie. J'ai fait un peu de pénal, mais c'est particulièrement le civil qui m’inspire. C’est une matière très noble. Il faut être loyal, être le binôme du magistrat pour rendre une bonne justice.

A ECOUTER L’entretien intégral de Yolande Modeste au micro de Pierre Emmanuel

Alicia Cousin, substitut placé auprès du procureur général

Alicia Cousin est une jeune Martiniquaise, âgée d'une vingtaine d'années. Après avoir exercée dans un cabinet d'avocats, elle a opté pour la magistrature. Elle va occuper son premier poste en qualité de substitut placé auprès du procureur général.

Un choix réfléchi, comme elle l’a expliqué au micro de Pierre Emmanuel.  

C'est un choix qui est venu progressivement au cours de mes études. Je suis rentrée à l'université en fac de droit sans trop savoir vers quel métier j'allais me diriger. C'est au fur et à mesure de stages, notamment en cabinet d'avocat pour commencer, que j'ai découvert ce métier de magistrat et j'ai donc poursuivi en faisant des stages en juridiction. Ce qui m'a confirmé que c'est le métier que je voulais exercer, puisque c'est un métier profondément humain, mais qui permet aussi de l'allier à la technicité du droit et qui offre aussi une grande diversité au quotidien.

A ECOUTER L’entretien intégral d’Alicia Cousin au micro de Pierre Emmanuel

A l'issue de la cérémonie de prestation de serment, Pierre Emmanuel a recueilli les impressions des deux plus hauts magistrats de la Cour : le 1er président et le procureur général.

Mickael Janas, 1er président auprès la cour d'appel de Basse-Terre explique l'importance de cette prestation.

Exercer des fonctions dans la justice, ce n’est pas neutre. Vous avez accès à l’intimité des gens. Vous prenez des décisions qui bouleverse la vie de nos concitoyens. Et donc, lorsqu’on les exerce, on commence par prêter serment. Le serment de prêter fidèlement son soutien à la justice, de le faire avec humanité, intégrité, dignité. Et c’est ce qui s’est passé avec quatre personnalités qui nous ont rejoints au sein de la cour d’appel.

Pour le procureur général, Eric Maurel, souligne la richesse des parcours magistrates qui ont prêté serment.

Nous avons des gens qui vont venir ici travailler en Guadeloupe, qui ont travaillé pour certains au sein d’organisation non gouvernementale en Afrique, qui d’autres ont eu des expériences professionnelles, jusqu’à travailler comme serveuse dans des bars, au contact de la réalité. En clair, ceux qui rendent la justice ne sont pas ignorants des réalités de la vie, puisque les étudiants qui nous rejoignent ont souvent eu des expériences professionnelles extrêmement diverses et très riches, et parfois n'ont pas hésité à mettre les mains dans le cambouis.


Tags

À lire également