Pourquoi les tomates locales se font-elles rares sur les étals de Guadeloupe ?

Les tomates made in Guadeloupe se font rares sur les étals. Depuis juin, ce sont les tomates importées d’Europe ou de République dominicaine qui sont commercialisées.

Cela s’explique déjà par les aléas météorologiques. Dans l’archipel, la culture de tomates a été impactée par les fortes pluies et est également menacée par un insecte ravageur, la cécidomyie.

Une année particulièrement pluvieuse

Pour certains agriculteurs, l’effet a été assez immédiat sur la productivité, comme l’explique Caroline Noirault, productrice de tomates à Saint-François.

Cette année a été particulièrement pluvieuse. Dès le début de l’année, c’était compliqué. Les plantations, dès le mois d’avril-mai étaient déjà catastrophiques. Il n’arrêtait pas de pleuvoir, les fleurs tombaient. A chaque fois que les nouvelles fleurs voulaient se refaire, elles tombaient encore à cause des pluies. La tomate demande beaucoup d’entretien. Un autre problème, c’est que depuis 5-6 ans un insecte attaque les fleurs des tomates et aucun produit aujourd’hui peut tuer cet insecte.

Pas de saison

Pour Steeve Salim, agriculteur et fondateur de Guadeloupe Forever, il faut aussi s’habituer à la saisonnalité des productions. Et ce n’est pas la saison de la tomate en Guadeloupe.

Du côté de l'agriculture conventionnelle, qui utilise des pesticides, ou qu'on soit vers une agriculture vertueuse, naturelle comme la nôtre, on a ce même problème de culture de tomates à partir du mois de juin. La chaleur, etc. C’est tout à fait normal qu'à partir du mois d'août ou de septembre, qu’il y ait moins de tomates, alors qu'on est en abondance du mois de décembre jusqu'à juin. On est même en surproduction à ce moment-là. Est-ce qu'on ne doit pas revenir à cette saisonnalité et manger autre chose quand on n'a pas de tomates. Là, par exemple, on a énormément d'avocats, du giraumon…