L'enfant blessé par balle route de la Folie est toujours dans un état grave
Après le triste fait-divers survenu hier, l’ambiance est pesante ce matin (jeudi 22 août) dans le quartier de la Folie. Le tireur qui a touché un enfant au niveau de la tête est activement recherché par les forces de l’ordre. La famille et les voisins sont sous le choc.
Au lendemain des faits, ce jeudi 22 août, les proches du jeune garçon qui a reçu un impact de balle, sont accablés par la situation. Les regards sont vides et l’ambiance est pesante. Nul ne semble pouvoir consoler le chagrin de cette famille, qui ne souhaite pas s'exprimer pour le moment.
Selon plusieurs témoignages, le quartier est habituellement calme. Les scènes de violences y sont rares. Sur place, les riverains sont stupéfaits.
Pour rappel, hier, aux alentours de 17 heures, un jeune garçon de 5 ans a pris une balle perdue, dans le quartier de la Folie, à Fort-de-France, après une altercation entre un frère et une soeur.
Ces derniers se seraient violemment disputés avant que la femme décide d’appeler son compagnon pour l’aider à se défendre. Arrivé sur les lieux, ce dernier a dégainé une arme et a tiré sur le frère qui est parvenu à l'éviter.
L’enfant qui a reçu la balle perdue, a directement été transporté au CHU de Martinique dans un état grave. Pour l’heure, son pronostic vital serait toujours engagé.
Un sentiment d’insécurité
La tante a été immédiatement placée en garde à vue. L’auteur présumé reste en fuite et ne s’est pas rendu au commissariat. Les recherches se poursuivent.
Même si quelques conflits arrivent de temps en temps dans le quartier, les voisins estiment que ce sont des différends mineurs qui peuvent arriver n’importe où.
Selon Franckie, habitant du quartier, ce drame reflète toutefois une certaine insécurité.
Certains résidents disent que ce n'est plus comme avant. Nous constatons des allées et venues de manière fréquente. Les gens qui vivent ici ne sont pas dangereux mais on voit arriver beaucoup de personnes étrangères au quartier. Le problème, c'est que les gens se défendent par leurs propres moyens alors que c’est aux autorités de nous protéger
Une situation que déplore Thierry Baucelin, secrétaire territorial d’Alliance Police Nationale CFE-CGC.
Quel que soit le conflit, qu'il soit intrafamilial ou extérieur, on assiste à une banalisation du port et du transport des armes mais aussi du passage à l'acte, alors qu'au-delà des personnes habilitées, on n'a pas à circuler avec des armes. Les armes arrivent avec la drogue. Certains pensent qu'ils sont en danger, il y a une certain schyzophrénie d'une partie de la population. Pour eux, c'est aussi un signe de force. C'est dommage, mais on vit de drôles de temps