En Guadeloupe, le trafic aérien se maintient à l’aéroport Pôle Caraïbes
Globalement, le trafic est stable à l’aéroport Pôle Caraïbes par rapport à l’an dernier avec toutefois une tendance qui se dessine. Ces derniers mois, le trafic avec l’Amérique du Nord connaît une vraie croissance.
Le trafic aérien se maintient depuis le début de l’année à l’aéroport Pôle Caraïbes. Les grandes vacances y sont pour beaucoup.
Alain Bièvre, le président du directoire de la Société aéroportuaire Guadeloupe Pôle Caraïbes (SAGPC), fait le point sur les chiffres.
Nous avons eu des résultats contrastés d’un mois à l’autre, mais en cumul, nous sommes à un volume de trafic à peu près équivalent à celui qu’on a fait l’année dernière. Comme nous avions fait nos prévisions, c’était l’hypothèse de travail que nous avions. On n’a pas un trafic qui explose, qui croît, mais en tout cas il est relativement conservateur par rapport à ce qu’on a fait en 2023. On maintient l’activité.
Pour Alain Bièvre, il serait possible de faire mieux avec un peu plus de concurrence, des prix de billets un peu moins élevés et des destinations un peu plus diversifiées.
C’est ce à quoi nous travaillons avec nos équipes et celles du CTIG et de la Région.
Il est vrai que si la destination Guadeloupe séduit toujours, les tarifs des billets d’avion restent un frein pour beaucoup de voyageurs.
« L’avenir, l’Amérique du Nord »
Toutefois, ces derniers mois, le trafic avec l’Amérique du Nord connaît une vraie croissance.
Un dynamisme à soutenir pour tous les acteurs de la destination Guadeloupe.
Même si JetBlue a décidé de ne plus revenir pour la haute saison, Alain Bièvre croit en ces nouveaux marchés.
Les compagnies américaines sont très exigeantes en matière de revenus. A partir du moment où elles n'ont pas un revenu équivalent à ce qu'elles ont sur d'autres destinations, très rapidement, vous avez des arbitrages économiques sont faits. Jet Blue a été confrontée à un problème de disponibilité d'avion et à un revenu un peu moins élevé sur la destination Guadeloupe que d'autres destinations de la Caraïbe. Quand ils ont un avion, ils doivent choisir et ils le mettent là où ils gagnent le plus d'argent. Malheureusement, c'est la dure loi du marché et donc on a tout un effort de nouveau à refaire. Effectivement, c'est très lourd. C'est très engageant en termes de ressources et de moyens, mais il est vrai que cette destination moyen courrier, que ce soit les États-Unis ou le Canada, ce sont des destinations où le développement est très fort. Le Canada, actuellement, est en très forte croissance. La Guadeloupe a un potentiel immense sur ces marchés d'Amérique du Nord. On ne doit pas baisser les bras, on doit continuer. Et je crois que l'avenir, effectivement, du tourisme local, du tourisme guadeloupéen, c'est ce continent américain, à en particulier l'Amérique du Nord.