Crash du 16 août 2005 : les familles réclament toujours justice
Par Karl LORAND
16/08/2016 - 22:39
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20
Martinique
Les familles et les proches des victimes du crash de la West Caribbean Airways survenu le 16 août 2005 ont cette année encore rendu hommage à leur mémoire. Plus que jamais, leur quête de justice et de vérité était au coeur de cette commémoration. Ils se sont d'ailleurs rendus devant la nouvelle cour d'appel pour indiquer leurs doléances, à savoir la poursuite de l'enquête.
Les familles des 152 victimes martiniquaises du crash du 16 août 2005 ne
se contenteront pas du non-lieu prononcé par le juge d'instruction dans
le dossier. Ce mardi (16 août 2016), ils l'ont d'ailleurs clairement
signifié.
Après plusieurs dépôts de gerbe à Rivière-Pilote, Ducos, Saint-Joseph et Basse-Pointe, les familles se sont rendues à Fort-de-France. Elles ont rendu hommage à leurs proches décédés tragiquement face à la stèle érigée Place François-Mitterrand avant de prendre la direction de la Cour d'appel de Fort-de-France.
Dans le viseur des familles le juge d'instruction qui refuse de poursuivre des investigations voulues par la famille qui ont réclamé "Justice et Vérité". "Nous avions fait des demandes d'actes assez nombreuses auprès du juge d'instruction qui toutes ont fait l'objet d'un refus. Ceci devra faire l'objet d'un débat devant la chambre d'instruction. Nous disons que toutes les investigations n'ont pas été faites et que deuxièmement même dans le cadre de la vérité officielle bâtie à partir de document sélectionnés par l'Etat colombien, il y a des responsabilités sur la question de la surcharge de l'avion, sur la question du choix de la voie aérienne et sur la question de l'alarme de décrochage. Ces questions mettent en cause des citoyens colombiens, panaméens et aussi Boeing", Raphaël Constant, avocat de l'AVCA
L'AVCA par la voix de son avocat estime que le juge d'instruction n'a pas abordé ces questions sérieusement. Ce qui suscite de la colère chez les proches des victimes, lassés de 11 ans de procédure. "Sur les indemnisations, ils se sont fondés sur une justice martiniquaise. Nous n'avons pas le même traitement que la justice française. Je pense très clairement que le code noir est applicable en Martinique. Parce que se sont des gens qui viennent et qui disent et font n'importe quoi. Sur le pénal toutes les portes sont fermées. Pour quels raisons ? Il y a-t-il des choses à dissimuler ? Ces gens là font une justice à 5 vitesses et à leur guise", dit l'un des membres de l'AVCA qui a perdu tous les membres de sa famille.
Pour rappel, le vol 708 de la West Caribbean Airways avait quitté le Panama pour rejoindre la Martinique avec à son bord 152 natif de l'île et 8 membres d'équipage colombiens. Il n'a jamais atteint sa destination. Le McDonnell Douglas MD-82 s'est écrasé à Maracaibo au Vénézuéla, le 16 août 2016, ne laissant aucun survivant.
Karl Lorand et Jean-Marc Pulvar
Après plusieurs dépôts de gerbe à Rivière-Pilote, Ducos, Saint-Joseph et Basse-Pointe, les familles se sont rendues à Fort-de-France. Elles ont rendu hommage à leurs proches décédés tragiquement face à la stèle érigée Place François-Mitterrand avant de prendre la direction de la Cour d'appel de Fort-de-France.
Dans le viseur des familles le juge d'instruction qui refuse de poursuivre des investigations voulues par la famille qui ont réclamé "Justice et Vérité". "Nous avions fait des demandes d'actes assez nombreuses auprès du juge d'instruction qui toutes ont fait l'objet d'un refus. Ceci devra faire l'objet d'un débat devant la chambre d'instruction. Nous disons que toutes les investigations n'ont pas été faites et que deuxièmement même dans le cadre de la vérité officielle bâtie à partir de document sélectionnés par l'Etat colombien, il y a des responsabilités sur la question de la surcharge de l'avion, sur la question du choix de la voie aérienne et sur la question de l'alarme de décrochage. Ces questions mettent en cause des citoyens colombiens, panaméens et aussi Boeing", Raphaël Constant, avocat de l'AVCA
L'AVCA par la voix de son avocat estime que le juge d'instruction n'a pas abordé ces questions sérieusement. Ce qui suscite de la colère chez les proches des victimes, lassés de 11 ans de procédure. "Sur les indemnisations, ils se sont fondés sur une justice martiniquaise. Nous n'avons pas le même traitement que la justice française. Je pense très clairement que le code noir est applicable en Martinique. Parce que se sont des gens qui viennent et qui disent et font n'importe quoi. Sur le pénal toutes les portes sont fermées. Pour quels raisons ? Il y a-t-il des choses à dissimuler ? Ces gens là font une justice à 5 vitesses et à leur guise", dit l'un des membres de l'AVCA qui a perdu tous les membres de sa famille.
Pour rappel, le vol 708 de la West Caribbean Airways avait quitté le Panama pour rejoindre la Martinique avec à son bord 152 natif de l'île et 8 membres d'équipage colombiens. Il n'a jamais atteint sa destination. Le McDonnell Douglas MD-82 s'est écrasé à Maracaibo au Vénézuéla, le 16 août 2016, ne laissant aucun survivant.
Karl Lorand et Jean-Marc Pulvar