Silence, les jeunes de la MILNOR tournent aux Trois-Îlets
Après trois jours de tournage, une trentaine de jeunes de la Mission Locale du Nord (MILNOR) ont tourné, ce mercredi 7 août, une nouvelle séquence du futur long-métrage « Fractures invisibles » dans la commune des Trois-Îlets.
Costumes enfilés, caméra à l’épaule, micros branchés. Action !
Depuis plus d’un mois, un groupe de jeunes de la MILNOR se mobilise pour réaliser un long-métrage intitulé « Fractures invisibles » qui aborde des thématiques fortes et actuelles. La dernière séquence a été enregistrée ce mercredi 7 août, sur la route de la Pagerie aux Trois-Îlets.
Silence, ça tourne
Ce groupe, composé d’une trentaine de jeunes âgés de 18 à 26 ans, a l’opportunité de se former au jeu d’acteur sous la direction d’un formateur professionnel.
Le projet vise à sensibiliser les spectateurs sur les sujets du harcèlement, de la violence et de la rédemption. Depuis lundi dernier, l’équipe est sur le terrain pour tourner les différentes séquences du film.
Pour l’un des jeunes participants, ces nouvelles missions sont particulièrement enrichissantes.
C'est une incroyable opportunité. Honnêtement, pour moi, c'est tout nouveau. Je découvre le monde du cinéma, ses métiers, ce que c'est que de jouer, d'attendre, puis de rejouer encore et encore. C'est tout un processus que j'essaie d'incorporer.
Diversifier ses champs d’actions
Au-delà de sa mission principale d’insertion professionnelle, la MILNOR cherche à explorer de nouveaux secteurs d’activité, notamment dans l’audiovisuel et le cinéma. Selon son directeur, Jean-Michel Loutoby, cette initiative répond à un besoin réel.
Nous sommes conscients que tous les jeunes ne peuvent pas travailler dans un bureau climatisé. Certains seront dans les espaces verts, d'autres dans l'agriculture, le BTP ou l'industrie classique. Mais nous avons estimé qu'il était important d'investir également le secteur du cinéma, car il offre une multitude de métiers et de possibilités. Avec l'arrivée de plus en plus de maisons de production en Martinique, il y a une vraie demande pour des techniciens qualifiés. D'où l'idée de réaliser ce film.
Le long-métrage, qui devrait durer au maximum 1h15, est prévu pour une diffusion au cours de l'année 2025. À travers ce projet, la MILNOR offre non seulement une expérience unique à ces jeunes, mais elle contribue aussi à l'émergence de nouveaux talents locaux.
Et qui sait ? Peut-être verrons-nous bientôt l'un d'eux passer de l'autre côté de la caméra, en tant que réalisateur.
À ÉCOUTER Un reportage de Mélissa Grutus