Une double volonté d'endiguer l'insécurité en Guadeloupe
Par Anaelle EDOM
05/09/2016 - 18:49
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20
Guadeloupe
Ary Chalus, le président de la collectivité régionale et Jacques Billant, le préfet de région se rencontrent ce lundi à l’hôtel de Région. Le but : envisager les moyens à mettre en œuvre pour porter un coup d’arrêt à la spirale de violence dans le département.
En Guadeloupe, les lignes sont-elles en train de bouger sur la
problématique de l'insécurité ? Visiblement, depuis la fin de la semaine
dernière, en la matière, les choses s'accélèrent.
Vendredi 2 septembre 2016, sur les ondes de Radio Caraïbes International, Ary Chalus, le président du conseil régional a lancé un véritable coup de gueule sur cette problématique, qui touche de plein fouet notre département.
"Nous avons alerté à plusieurs reprises le gouvernement sur la montée de la violence et la délinquance. Il n'est pas normal que j'entende aujourd'hui que suite au meurtre d'un Chinois, l'État prend des dispositions pour pouvoir mettre plus de moyens à Aubervilliers et que la Guadeloupe, qui attend une augmentation de ses effectifs n'est pas entendue", a-t-il déclaré.
La semaine dernière déjà, le président de la Région avait consulté les syndicats de police nationale, les mairies et les Etablissements publiques de Coopération Intercommunale. L'objectif de cette rencontre : mettre en œuvre un consensus pour endiguer la violence.
Ce weekend, Ary Chalus en a donc rajouté une couche sur notre antenne, allant jusqu'à menacer de descendre dans les rues avec les Guadeloupéens.
"S'il faut descendre dans la rue, il faudra le faire, il n'est pas normal aujourd'hui qu'on puisse rire de la Guadeloupe, que l'on puisse, moi je le dis, se foutre des Guadeloupéens".
Son intervention n'a pas été vaine puisque Jacques Billant, le préfet de région a organisé une séance de travail dans la foulée. Samedi 3 septembre, il annoncait la nouvelle par voie de communiqué. Finalement, cette réunion a lieu ce lundi 5 septembre 2016, à l'hôtel de Région de Basse-Terre.
Si les deux parties montrent leur volonté de résoudre les problèmes d'insécurité, pour l'heure deux questions restent en suspend. Quels moyens seront mis en en œuvre ? Quelles formes prendront les interventions de la Région ?
Plusieurs axes auraient d'ores et déjà été abordés. On parle d'un appui aux communes à travers leurs équipements de vidéosurveillance. On évoque également une mutualisation des services de police à l'échelle des intercommunalités de l'archipel.
Or pour l'exécutif régional, il est inenvivisageable de se substituer à l'Etat. A l'approche des élections présidentielles, Ary Chalus a choisi délibérément "de soulever les Guadeloupéens pour qu'ils puissent se mobiliser", soulignant à l'Agence France Presse que "c'est l'Outre-mer qui a permis au président actuel de la République de sortir en tête des présidentielles, et pour la première fois de l'histoire le Sénat a basculé à gauche grâce au nombre de sénateurs ultramarins et aujourd'hui on se rend compte qu'on est laissé pour compte".
Anaëlle Edom avec Christian Bataille
@anaellee_rci
Vendredi 2 septembre 2016, sur les ondes de Radio Caraïbes International, Ary Chalus, le président du conseil régional a lancé un véritable coup de gueule sur cette problématique, qui touche de plein fouet notre département.
"Nous avons alerté à plusieurs reprises le gouvernement sur la montée de la violence et la délinquance. Il n'est pas normal que j'entende aujourd'hui que suite au meurtre d'un Chinois, l'État prend des dispositions pour pouvoir mettre plus de moyens à Aubervilliers et que la Guadeloupe, qui attend une augmentation de ses effectifs n'est pas entendue", a-t-il déclaré.
La semaine dernière déjà, le président de la Région avait consulté les syndicats de police nationale, les mairies et les Etablissements publiques de Coopération Intercommunale. L'objectif de cette rencontre : mettre en œuvre un consensus pour endiguer la violence.
Suite aux récents actes d'incivilité @achalus971 a rencontré aujourd'hui l'ensemble ds syndicats de police nationale pic.twitter.com/NARbx5P2l7
— Région Guadeloupe (@CRGuadeloupe) 2 septembre 2016
Ce weekend, Ary Chalus en a donc rajouté une couche sur notre antenne, allant jusqu'à menacer de descendre dans les rues avec les Guadeloupéens.
"S'il faut descendre dans la rue, il faudra le faire, il n'est pas normal aujourd'hui qu'on puisse rire de la Guadeloupe, que l'on puisse, moi je le dis, se foutre des Guadeloupéens".
Son intervention n'a pas été vaine puisque Jacques Billant, le préfet de région a organisé une séance de travail dans la foulée. Samedi 3 septembre, il annoncait la nouvelle par voie de communiqué. Finalement, cette réunion a lieu ce lundi 5 septembre 2016, à l'hôtel de Région de Basse-Terre.
Si les deux parties montrent leur volonté de résoudre les problèmes d'insécurité, pour l'heure deux questions restent en suspend. Quels moyens seront mis en en œuvre ? Quelles formes prendront les interventions de la Région ?
Plusieurs axes auraient d'ores et déjà été abordés. On parle d'un appui aux communes à travers leurs équipements de vidéosurveillance. On évoque également une mutualisation des services de police à l'échelle des intercommunalités de l'archipel.
Or pour l'exécutif régional, il est inenvivisageable de se substituer à l'Etat. A l'approche des élections présidentielles, Ary Chalus a choisi délibérément "de soulever les Guadeloupéens pour qu'ils puissent se mobiliser", soulignant à l'Agence France Presse que "c'est l'Outre-mer qui a permis au président actuel de la République de sortir en tête des présidentielles, et pour la première fois de l'histoire le Sénat a basculé à gauche grâce au nombre de sénateurs ultramarins et aujourd'hui on se rend compte qu'on est laissé pour compte".
Anaëlle Edom avec Christian Bataille
@anaellee_rci