Le PPM confirme sa rupture avec le parti socialiste
Quelques jours après son ancien président, le PPM a acté son divorce avec le Parti Socialiste. Dans la ligne de mire, la candidature de Béatrice Bellay lors des élections législatives à Fort-de-France.
La lettre de Serge Letchimy à Olivier Faure avait laissé les observateurs politiques dubitatifs. Désormais simple militant du PPM, le président du conseil exécutif de la CTM avait annoncé en son nom propre une rupture avec le Parti Socialiste.
Cette missive ne pouvait engager son parti. Un parti progressiste qui était engagé justement dans son débriefing des élections législatives. L'échec de Johnny Hajjar à Fort-de-France a d'ailleurs conduit à la mise à l'écart du secrétaire général de la formation politique, Alain Alfred. Un séminaire doit également se dérouler à la fin du mois de septembre.
La rupture avec le PS ne figurait d'ailleurs pas parmi les décisions prises à la fin du mois de juillet. Néanmoins, Didier Laguerre a finalement pris sa plume pour signifier la fin de la collaboration entre les deux partis.
Des griefs déjà connus
Les griefs du maire de Fort-de-France sont en tout point semblables à ceux rédigés par son prédécesseur à la présidence du parti.
Il rappelle ainsi l'accord conclut en vue des élections européennes :
Au mois de mai dernier, dans le cadre des élections européennes, vous étiez en Martinique pour obtenir le soutien du Parti Progressiste Martiniquais à la liste de Raphaël Glucksmann, à laquelle participait votre 1ère fédérale de la FSM, Béatrice Bellay
Un accord qui n'a donc pas empêché à la nouvelle députée de Fort-de-France de se présenter quelques semaines plus tard :
Cela ne vous a pourtant pas empêché de fouler du pied notre confraternité historique, et ce en peu de temps- à peine trois semaines- en permettant à Béatrice Bellay de se présenter contre le candidat sortant du Parti Progressiste siégeant pourtant sur les bancs du Parti Socialiste, à l’Assemblée. À aucun moment, vous n’avez été ferme avec votre 1ère fédérale, qui n’a d’ailleurs jamais respecté l’ancienneté de notre partenariat
S'il reconnaît que son parti a fait preuve de naïveté, Didier Laguerre estime "qu'il s’agit là d’une trahison historique, que nous ne
pouvons laisser passer".
Pour le président du PPM, le Parti Socialiste n'est plus un allié mais un adversaire politique.