Report du procès des réparations

Par 12/10/2016 - 19:33 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:19

L'audience prévue hier (mardi 11 octobre 2016) devant le Tribunal de Grande Instance de Fort-de-France a été reportée au 31 janvier 2017. les avocats du Mouvement international pour la réparation ont demandé la récusation de l'un des juges qui devait traiter l'affaire. Le MIR, plaignant, poursuit la France pour obtenir des réparations au regard des quatre siècles de traite négrière.

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L'audience au cours de laquelle le Mouvement International pour les Réparations devait soutenir ses arguments contre la France et ses quatre siècles de pratiques esclavagistes a été reportée.
Hier, les avocats du MIR ont demandé la récusation de l'un des juges devant examiner l'affaire. Le magistrat avait déjà jugé une affaire concernant le mouvement en 2013 devant la cour d'appel de Fort-de-France.

Sur le fond du dossier, les conseils du MIR ont redit leurs arguments à la sortie de l'audience écourtée. "C'est important pour la Martinique, pour le peuple martiniquais d'obtenir réparation. C'est à dire la reconnaissance pleine et entière de leur humanité. C'est un droit pour lequel nous allons lutter jusqu'au bout. C'est un combat qui va dans le sens de l'histoire", a expliqué maitre Claudette Duhamel.

"Nous avons demandé que des personnalités qualifiées soient désignées pour évaluer le préjudice sur tous les plans, psychologique comme matériel. Cette évaluation correcte va nous permettre de lancer le processus de réparation pour la Martinique. Les états de la Caraïbes se sont rendus comptes que sans la réparation ils ne peuvent pas impulser le développement qu'ils le veulent si ils étaient libres et pleinement réparés de toute cette histoire", a ajouté l'avocate.

Procès parisien vendredi

À noter que vendredi 14 octobre 2016 à 13 h 30 au Tribunal de Grande Instance de Paris suite à l’appel du MIR de la décision du procès du 29 mars 2016, huit magistrats de la cour de cassation sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Paris sous les chefs d'inculpation de discrimination et incitation et provocation à la discrimination pour avoir jugé que la loi Taubira ne serait pas une loi à portée normative mais une simple déclaration de principe du souvenir.

Karl Lorand et Cédric Catan

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