Élections législatives: qu’en est-il du vote des jeunes ?
Alors que plusieurs milliers d’électeurs sont attendus dans les urnes pour les élections législatives aujourd’hui (samedi 6 juillet), la question de la mobilisation des jeunes sur le vote persiste.
Le 2nd tour des élections législatives anticipées débute aujourd’hui !
Les 333 bureaux de vote ont ouvert leurs portes dès 8h pour accueillir les quelque 300 000 électeurs appelés à départager les 8 finalistes pour la députation, répartis dans les 4 circonscriptions.
Mais ce scrutin, enclenché par la décision du Président Emmanuel Macron avec la dissolution de l’Assemblée nationale, mobilise-il davantage les jeunes?
« La dernière fois que j'ai voté, c'était pour les élections présidentielles »
À 21 ans, Judi Kael n'est pas un adepte des élections. Cependant, pour ce scrutin des législatives, il s'est mobilisé.
La dernière fois que j'ai voté, c'était pour les élections présidentielles. Mais là j'ai voté. Nous n’avons plus trop le choix. C’est un enjeu qui nous concerne, surtout nous, les Antillais, nous sommes obligés d'actionner les plus jeunes, tous ceux qui peuvent voter
Un sentiment également partagé par d'autres jeunes.
Nous sommes la nouvelle génération, en fait. Donc, si on ne prend pas la peine de s'y intéresser, les choses resteront comme elles sont et on ne pourra rien faire à part se plaindre et pleurer
Et puis, il y a les autres pour qui le vote n'a pas une grande utilité, à l'image de Jonathan, 21 ans.
Ça ne m’intéresse pas, tout simplement, parce que je ne pense pas que le destin de la France se fasse dans le vote
Plusieurs facteurs explicatifs
Trois facteurs expliquent ce désintérêt opérerait au niveau de cette génération, selon Justin Daniel, consultant politique.
Ils ont tendance à se réinvestir dans d'autres formes d'expressions politiques, y compris en se manifestant à travers les réseaux sociaux ou encore dans le bénévolat associatif. À ça s'ajoute le vieillissement de la population et surtout le fait que beaucoup de jeunes à la Martinique sont en situation parfois précaire, difficile.
Le troisième facteur est « plus conjoncture » explique Justin Daniel.
Il y a un léger décalage entre la perception que l'on a des élections législatives dans l'Hexagone et à la Martinique
Un phénomène qui s'intensifie d'année en année, selon les spécialistes.