Une 53ème édition du festival culturel de Fort-de-France très riche
Le festival culturel de Fort-de-France, organisé par le Sermac, propose ce vendredi 5 juillet, un cénacle sur « La succulence du rire » entre un journaliste-écrivain et une poétesse. Comme chaque année, le festival culturel doit adapter son programme aux imprévus météorologiques.
Le rendez-vous culturel du mois de juillet reprend. Pour sa 53ème édition, le festival culturel de Fort-de-France organise ce vendredi 5 juillet, un cénacle sur « La succulence du rire » entre Rudy Rabathaly, écrivain, et Véronique Kanor, poétesse et réalisatrice.
Cénacles déplacés
Depuis le début du festival, le 1er juillet, quatre cénacles se sont déjà déroulés. En raison de l’ouragan Béryl qui a fortement touché le front de mer de Fort-de-France, certaines programmations ont été déplacées.
Habitué aux fortes précipitations de la saison, l’organisation du festival a su s’adapter. Tous les Cénacles, du 1er juillet au 5 juillet inclus, se tiennent sous le Grand Carbet.
Michèle Mondesir, responsable de la communication du festival, s’est exprimée sur le sujet.
Cette année, le bord de mer est complètement ravagé et notre décor a été détruit. On sera au Grand Carbet à la place. Ces derniers événements n'ont pas changé les dates mais juste le lieu. On va terminer avec Rudy Rabathaly, qui est un journaliste qui va présenter son livre. Et puis, il y aura un déboulé avec de la danse traditionnelle, avec Laribotaj
Le responsable communication revient aussi sur d’autres ajustements de planning liés aux dernières actualités.
En fait, on avait prévu un dernier cénacle le week-end, mais qui n'a pas pu avoir lieu puisque les élections sont venues mettre leur grain de sel
Une programmation dense
Hormis les cénacles, les organisateurs du festival culturel ont préparé de nombreux événements tout au long du mois. Au programme : danse, arts visuels, théâtre, musique et littérature. Une bonne recette qui devrait attirer les plus curieux de sorties et d’activités culturelles.
La première Nuit Magique intitulée « Avant Nuit », anciennement appelée Nuit du parc, débutera le 9 juillet, au Parc Culturel Aimé Césaire. Elle réunira plusieurs chefs culinaires, un concert, une projection du film Umoja, le village sans hommes et d’autres ateliers.
Petit coup de cœur de Michèle Mondesir pour la Nuit Magique du 20 juillet intitulée « la nuit de l'Inde ». La soirée sera animée par plusieurs illuminations, des chorégraphies, de la gastronomie et un concert sur le thème « Nature et culture » mêlant la culture indienne et celle martiniquaise.
La troupe de danse de Murmurations de Sadeck Berrabah se présentera le 12 et 13 juillet à Tropiques Atrium. Mi-juillet, ce sera au tour du spectacle de la Cie Lizt Alfonso, Habana Fenix de danser sous le Grand Carbet.
Cette année enfin, le festival se terminera avec la « Jazz Night », le 27 juillet, qui réunira plusieurs artistes. Dans le parc Aimé Césaire, il y aura Cannelle Mona Charles, GMX, Yellowjackets et Paquito D’Rivera.
A SAVOIR
L’histoire du festival
Le festival culturel de Fort-de-France a été initié, en 1971, par Aimé Césaire, un écrivain, homme politique et un artiste. Lorsqu'il est devenu maire de Fort-de-France, il a souhaité permettre aux Martiniquais d'être fiers de leur culture et d'être fiers du tambour.
Il a réuni les musiciens, les chanteurs ensemble, pour donner des cours au Sermac. L’objectif est depuis 53 ans, de se réapproprier le tambour et la danse traditionnelle. Par la suite, il a ajouté la danse africaine, après la danse indienne, la danse moderne-jazz.
En l’honneur de cette nouvelle édition, le maire de Fort-de-France, Didier Lagardère, a dédié un message aux festivaliers.
Parce que, comme le souligne Michel Leiris : « Dans l'existence humaine, rien ne peut échapper à la culture ». La Culture est donc, dans toutes ses expressions, Transcendance... Ce mot n'ayant jamais été autant d'actualité car il nous dicte la marche à suivre pour une concorde la plus large possible qui érige barrage aux obscurantismes de tout bord. Chers Festivaliers, votre fidélité, au rendez-vous culturel de la Municipalité de Fort-de-France, est preuve de l'appréciation que vous portez, de toute évidence, à la dynamique non-autarcique de votre festival qui se construit vivace dans son rapport à l'Autre; guidé par dessus tout par la philosophie du « donner et du recevoir »