« Crépuscules des Lions », le nouveau projet de Paille disponible ce vendredi
Son public attendait ça depuis 2011. Après une multitude de single à succès, Paille a enfin sorti un EP de 8 morceaux. Il est disponible depuis ce vendredi.
Ce 21 juin, jour de la fête de la musique marque la sortie de « Crépuscule des Lions », le nouvel album de Paille. Après Friendzone et RODR (Ruff On Di Road), ce nouvel opus est en rupture avec les thèmes abordés en général par l’artiste martiniquais, aujourd’hui âgé de 42 ans.
Paille n’avait pas sorti d’album depuis 2011. Avec des sonorités allant du zouk au dancehall en passant par le soca et la pop urbaine, "Crépuscule des lions" est un EP éclectique.
« Comme Papa » est le troisième extrait cet album. Il est diffusé depuis quelques jours sur les ondes. Paille y aborde la thématique de la sexualité : un sujet habituellement peu présent dans ses chansons.
Avec le clip, réalisé par Vianney Sottès et disponible sur les plateformes dédiées, Paille compte bien marquer les esprits
Moi, je me suis dit que sur un album qui est censé marquer 20 ans de carrière, ou en tout cas, annoncer 20 ans de carrière, on pouvait se permettre d'aller un petit peu plus loin que d'habitude. On ne fait pas semblant. C'est une chanson qui parle de choses d'adultes et qui doit rester autant que faire se peut dans le cadre d'adultes qui sont capables de décrypter le message. Il est assez facile, il est assez, j'ai envie de dire, efficace commercialement de faire semblant d'eux, c'est-à-dire de faire des outils d'enfants sur des thématiques d'adultes en espérant que les enfants vont faire partie du public qui fera monter les vues, les streams, etc. Là, on a tout bêtement, grâce au clip, la possibilité de rappeler aux parents que oui, des chansons comme ça existent, elles ont d'ailleurs tout à fait la légitimité d'exister, mais qu'elles doivent être traitées avec précaution parce que ce sont des sujets d'adultes.
« Dans l'intimité »
Il explique la genèse du morceau au micro RCI de Katleen Bilas-Coppet.
J'ai la chance d'avoir une collaboration assez étroite avec mon beatmaker, DJ Gilles. Quand il a fait quelque chose qu'il pense pouvoir me plaire, il me l'envoie en général en priorité. J'ai trouvé finalement que l'instru se prêtait à quelque chose de différent, notamment parce qu'il est en termes de sonorité différent et aussi parce que la temporalité a fait que ça arrivait à un moment où je trouvais plutôt légitime de pouvoir faire autre chose que ce sur quoi on m'attendait. Effectivement, là, la thématique m'a demandé d'aller chercher un petit peu dans ce que je fais, peut-être moi, dans l'intimité, parce que c'est la seule chose que je maîtrise plus ou moins sur ce sujet-là. Mais après, je n'ai pas vu dans l'exercice quelque chose qui soit transgressif. Au contraire, c'était plutôt amusant d'aller sur un registre qui est en général celui du léger, voire de la vulgarité, en essayant d'y apporter une forme de poésie, donc de rester profond, alors que le sujet peut être en général plutôt léger. C'était un exercice de style tout aussi compliqué que ce que j'aurais pu faire sur une problématique sociétale, sur la politique, sur le chlordécone ou bien notre rapport à notre économie.
Avec cette production, Paille souhaite désormais conquérir le public au-delà des frontières des Antilles.
Ecoutez Il a accordé un entretien à Katleen Bilas Coppet.