Une marche aux flambeaux à Fort-de-France en soutien au peuple kanak
Environ 200 personnes ont défilé ce soir (vendredi 31 mai) dans les rues de Fort-de-France, en partant de la maison des syndicats, pour soutenir le peuple kanak.
Environ 200 personnes ont déambulé hier soir de la maison des syndicats jusqu’à la place de la Savane en soutien au peuple kanak. Une marche aux flambeaux à l’appel d’une trentaine de collectifs, d’associations, d’organisations politiques et syndicales.
Les manifestants étaient rassemblés pour dénoncer la réforme du dégel du corps électoral et demander son retrait. Ils ont également condamné l'extrême gravité de la situation en Kanaky, et notamment mes répressions de la part de l'État et de milices privées.
Le ministre de l'Intérieur l'a affirmé hier : Nouméa, la capitale est repassée « en totalité » sous le contrôle des forces de l'ordre. Quelque 400 policiers et gendarmes ont fini de détruire 26 barrages à Rivière-Salée, le dernier quartier de la commune encore bloqué. Des opérations qui ont conduit à une douzaine d'interpellations.
« Un loi anti-démocratique »
Elles viennent s’ajouter aux 650 déjà réalisées en un peu plus de 2 semaines d'émeutes.
Pour rappel : Un couvre-feu est toujours en vigueur sur l’île. L'état d'urgence instauré le 15 mai a été levé mardi dernier, le 28. Le bilan officiel fait état de 7 morts, dont 2 gendarmes depuis le début des évènements.
Philippe Pierre-Charles, représentant du groupe Révolution socialiste, explique les raisons de ce soutien.
C'est une situation d'une extrême gravité qui se passe en Kanaky. La répression continue. Un État qui ne respecte pas sa parole, qui va contre le droit international et contre ce que l'ONU a dit, contre les accords qui avaient été signés. Une répression bestiale qui se fait avec l'aide de milices privées, ce qui est proprement odieux. L’État n'a pas l'air d'entendre puisque, sous prétexte de laisser du temps, il n'a pas changé sur l'essentiel, c'est-à-dire son entêtement à une loi qui est absolument antidémocratique. La démocratie, c'est le respect de l'opinion de la population, de sa volonté et, en l'occurrence, du peuple kanak