L’exposition « Graphismes émergeants » : une invitation au voyage et à l’imaginaire
Jusqu’au 8 juin, la galerie André Arsenec de l’Atrium accueille l’exposition « Graphismes émergeants » de l’artiste martiniquaise Prisca Toulon Marie-Claire.
Formée au SERMAC (Service municipal d’action culturelle de Fort-de-France), l’artiste Prisca Toulon Marie-Claire peint depuis son plus jeune âge. Elle débute en organisant des expositions privées, chez elle, puis en fait son métier à partir de 2015.
L’exposition « Graphismes émergeants », visible actuellement à l’Atrium, se présente en 3 temps. Elle mêle plusieurs techniques et instruments, l’acrylique et le feutre notamment. Une quarantaine de toiles et une vingtaine de dessins sont exposés. Les tableaux sont colorés et plein de vie, à l’image de la région caribéenne, une thématique centrale pour l’artiste.
La Nature et la Caraïbe, premières sources d’inspiration
Née en Martinique, Prisca Toulon Marie-Claire tient à mettre en lumière les paysages de la région à travers ses œuvres. Elle s’est d’ailleurs inspirée de son voyage dans l’archipel des Grenadines pour proposer une nouveauté : le « Carnet de voyage ». Il est présenté dans un coin de l’exposition et composé d’une vingtaine de dessins. Le concept : un jour, une île, un dessin.
La toile « Épopée insulaire » illustre cette volonté de mettre en avant les paysages caribéens.
Épopée insulaire c’est la plus grande toile de mon exposition. Elle fait 1m60 sur 1m. Et j’ai voulu représenter la Martinique dans tous ses états
Pour ce faire, l’artiste introduit des lieux emblématiques de l’île tels que la Montagne Pelée, le Rocher du Diamant et les Pitons du Carbet. Elle représente également la flore avec, par exemple, la canne à sucre, pilier de l’agriculture martiniquaise.
Les peintures relèvent de chacun, chaque vécu
L’artiste évoque des « métaphores visuelles ». Il s’agit, pour elle, de « suggérer ». Ainsi, chacun peut se laisser porter par son imagination et interpréter librement ses œuvres. De cette façon, Prisca Toulon Marie-Claire rappelle la subjectivité de l’Art et cherche à « intégrer » le spectateur.
Dans son exposition, le visiteur n’est pas passif : il est acteur de son art. Finalement, ce sont surtout les titres des toiles qui nous aiguillent vers la vision de l’artiste...
La troisième partie des graphismes c’est vraiment, presque totalement abstrait. Sur les toiles on reconnait... Enfin, on pense reconnaitre un coucher de soleil, un lever, un paysage... C’est lié au titre que je donne. Mais si je ne mets pas “Féérie sous-marine” ou si je ne mets pas “Mirage”... En fait, on peut se dire que c’est soit sur terre, soit dans l’eau ou sur l’eau etc.
Une exposition en préparation depuis 4 ans, influencée par la pandémie du Covid
Par exemple, les Nébuleuses... Après le Covid, j’avais envie de sortir un peu de l’atmosphère terrestre qui était un peu ... étouffante. J’ai décidé d’aller dans l’espace
Pour cela, l’artiste s’est inspirée des photos de l’astronaute Thomas Pesquet, prises depuis la station spatiale. Cette section de l’exposition est la plus sombre. Au fond de la galerie, les tableaux cosmiques sont les seuls exposés sur des murs noirs. L’ambiance tamisée de la pièce permet une immersion totale dans ce voyage vers l’espace.
Des œuvres pleines de vie : comment représenter le mouvement ?
Première étape : la peinture acrylique. Ensuite, elle s’attaque au graphisme, une étape longue de plusieurs heures. L’artiste représente le mouvement avec des gestes rapides et des formes aléatoires. Résultat : beaucoup de courbes et d’ « explosions ». Introduit par la peinture blanche, c’est aussi un jeu avec la lumière qui rend possible l’impression de mouvement.
Chaque tableau est accompagné d’un texte, écrit par un ami d’enfance de l’artiste. Là encore, Prisca Toulon Marie-Claire introduit le point de vue de l’autre dans son art.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site web de l’artiste : https://www.priscart.com/?lightbox=dataItem-ix7l6wbf1