Il ligote et frappe son codétenu pour une raison imaginaire

Par 25/05/2024 - 05:00 • Mis à jour le 25/05/2024 - 19:09

Un prévenu de 43 ans était escorté à la barre correctionnelle vendredi (24 mai) pour avoir ligoté et frappé son codétenu au centre pénitentiaire de Baie-Mahault dans la nuit du 10 au 11 avril dernier. L’individu qui n’aurait pas toute sa tête accusait la victime d’avoir violé sa femme. Il tentait de lui faire avouer ce crime imaginaire. Le Tribunal a prononcé 6 mois de prison supplémentaire.

    Il ligote et frappe son codétenu pour une raison imaginaire

Vers minuit cette nuit là, une surveillante jette un coup d’œil par l’œilleton de la cellule où se trouve 3 prisonniers souffrant de troubles psychiatriques, quand elle voit qu’une scène de violence se déroule à l’intérieur. Sur un lit, un détenu est ligoté avec des draps, les pieds et les mains. Il a été battu à l’aide d’un pied de chaise et présente diverses blessures sur le corps et à la tête. Entendu quelques jours plus tard par l’administration pénitentiaire, la victime explique que son agresseur l’accuse à tort, d’avoir violé sa compagne à l’extérieur. 

Des accusations farfelues 

Des allégations farfelues puisque le mis en cause avait déjà reproché à d’autres les mêmes faits, et même à des surveillants. Le troisième occupant sous traitement, dormait profondément lors de cette séance de torture improvisée. Sous escorte à l’audience, Fabrice Nampri a tenu des propos tout aussi incohérents, sa tutrice sociale présente, voudrait selon lui, également le tuer. Lui, refuse d'aller en asile, il ne se considère pas fou.

Un état qui empire 

Les choses auraient être plus graves ce soir-là, le blessé est resté attaché 3 heures à subir une colère inexplicable, sauvé de justesse. L’expert a relevé un sentiment de persécution, une paranoïa, il voit des violeurs partout. Le Parquet a souligné une aggravation de son état depuis quelques mois, en récidive, il a requis 10 mois de prison. Les juges ont retenu l’altération du discernement mais ont quand même prononcé 6 mois supplémentaires. 

 


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