Thierry Lambert et Hubert Quiaba en garde à vue
Le leader du LCDM (Collectif de Défense Mobile) est entendu depuis tôt ce mardi (21 mai) par les enquêteurs de la Brigade de Recherches de Gendarmerie de Pointe-à-Pitre. Hubert Quiaba doit s'expliquer sur des présumés faits commis en fin d'année dernière, lors de l'affaire dite “Thierry Lambert”. Par ailleurs, on a appris que le domicile de ce dernier, a également été perquisitionné au même moment ce matin, l'individu placé en garde à vue.
Coïncidence ou pas ? Ce mardi matin tôt, plusieurs fourgons de gendarmerie étaient à Donote au Lamentin en vue de perquisitions surprises opérées chez le propriétaire Thierry Lambert qui venait de partir mais a été sommé de revenir pour assister à la procédure. L'homme a depuis été placé en garde à vue pour violation et propagande à la violation de domicile, ainsi que vols et dégradations. Les meubles et autres objets des locataires n'auraient en effet toujours pas été restitués, certains auraient même disparu.
Le LCDM mobilisé devant la brigade
Hubert Quiaba, lui, est bien arrivé ce matin 8 heures à la brigade avant d'être placé en garde à vue ensuite pour audition. En tant que représentant du collectif, il est soupçonné de « manœuvre, menace, voie de fait ou contrainte pour forcer une personne à quitter son habitation », remontant à fin décembre dernier. Il devait, toujours selon sa convocation, lui aussi répondre d'une présumée propagande en faveur de la violation de domicile à l'époque. Environ 80 personnes étaient rassemblées en soutien devant la gendarmerie du Morne Miquel.
Un contentieux privé devenu populaire
Un contentieux à priori privé, entre un propriétaire et ses locataires pour une sombre histoire de travaux de réhabilitation non effectués et de loyers sous séquestre en retour mais qui a pris une ampleur telle, que la famille avait dû quitter les lieux en pleine nuit sous escorte, abandonnant dans l'urgence leurs effets personnels. L'utilisation de certains termes avait en plus attisé les tensions populaires, mobilisant plus d'une centaine de personnes devant l'habitation pendant plusieurs jours.
Des dédommagements demandés
5 mois après, les procédures engagées par l'avocat de ceux qui ont été pointés du doigt se poursuivent donc. Eux auraient tout perdu et vivent dans un mobile-home dans le sud de la France. Par ailleurs, leur conseil juridique compte ces prochains jours déposer une nouvelle assignation de plus de 300.000€ de dommages, incluant le préjudice matériel bien sûr mais aussi moral ou encore les diverses pertes financières et de chance de ses clients.