Volet annexe des "Grands Frères" : la décision sera rendue le 21 mai

Par 30/04/2024 - 19:47 • Mis à jour le 30/04/2024 - 23:15

Quatre prévenus étaient poursuivis ce mardi (30 avril) devant la juridiction correctionnelle pointoise pour soustraction d'objets et pour l'un, violation du secret professionnel en fin 2021. Parmi les suspects, deux policiers dont Didier Laurent qui auraient été en lien avec deux autres dont Noël Daufour dit Oneal poursuivi dans un autre dossier lié aux émeutes. Un premier volet qui s'intéressait surtout, aux échanges et relations entre les différents protagonistes.

    Volet annexe des "Grands Frères" : la décision sera rendue le 21 mai

Un volet "satellite" pourrait-on dire. Le 18 décembre 2021, Jean-Luc Héron est interpellé à son retour de Guyane à sa descente d’avion. L’homme fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour violences. Il doit être escorté vers un magistrat de Basse-Terre. Sauf que ses bagages sont remis à son ami venu le chercher, Noël Daufour dit Oneal, une valise et un sac à dos. Sachant après présentation qu’il allait être écroué, le mis en cause demande à remettre sa sacoche contenant 2 téléphones et de l’argent à la même personne, par l’intermédiaire de deux policiers, Didier Laurent et David Avilon, chef d’escorte de la PAF poursuivi pour complicité présumée. 

Un "coup de main" 

Cette remise qui ne respectait pas la procédure légale a donc été considérée comme une soustraction d’où des poursuites. Un simple "coup de main" entre collègues, sans arrière pensée, les objets devaient être remis à la famille de l’incarcéré, par crainte de vols en prison. En effet, les inventaires et consignations seraient effectués par des détenus qui ont l’habitude de dérober.

L’agent qui a récupéré la sacoche a reconnu avoir manqué de discernement, mais comme c’était pour un collègue, il n’a pas vu le mal. « On ne fait pas n’importe quoi » a rétorqué le Président. Didier Laurent lui, œuvrant au sein de l’Unité de Surveillance et d’Intervention par ailleurs habilité à gérer les « sources d’information » sur le terrain aurait juste voulu en passant des coups de fil, vérifié que le suspect, que lui aussi recherchait, avait bien été appréhendé. 

Des échanges suspects 

Selon lui, aucune autre enquête n’était en cours donc la remise des effets ne posait pas problème. Également poursuivi pour violation du secret professionnel, l’agent aurait lors d’une discussion avec un médiateur social des Abymes et par ailleurs grand frère, divulgué une condamnation concernant un jeune recherché. Des "informations publiques" puisque révélées dans la presse locale bien avant, s’est étonnée la défense qui n’a donc pas compris les reproches. 

Un "dossier politique" 

Des "têtes à couper" après les émeutes selon elle, alors que certains hauts gradés, semble t-il, au courant de ces habitudes dans la police n’ont eux jamais été inquiétés comme ceux de la PAF qui ont remis les valises sans prendre aucune identité. Un "dossier subtil" pour le Parquet, connexe au principal dépaysé à Fort-de-France.

Se pose la question du relationnel entre certains fonctionnaires et le monde de la rue, parfois pour avoir des pistes et indices, mais pas tolérable. Il a requis de 1 an avec sursis à 30 mois fermes. Les juges se prononceront sur cette affaire le 21 mai prochain.

Un dossier vide pour les avocats, basé sur des interprétations téléphoniques. Écoutez Maître Lorenza Bourgeac pour 3 des principaux prévenus : 

 


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