"Farewell Mister Vigana !", l'hommage de la réalisatrice Euzhan Palcy à son ami Henri
Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
28/01/2017 - 14:16
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15
Martinique
Au lendemain des obsèques du photographe Henri Vigana célébrées le vendredi 27 janvier 2017, la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy lui a adressé une belle lettre. Témoignage d'une longue amitié où l'Espérance le dispute à la douleur de la perte d'un être cher...
Cher Henri,
Toute disparition est douloureuse, insupportable et davantage encore lorsqu'elle frappe des êtres avec lesquels on a partagé des passions. Mais depuis que je t'ai vu assis sur le soleil comme sur une balançoire au milieu d'autres potes, à nous regarder d'en haut, avec ta tête bien ronde et tes grands yeux rieurs, mes larmes se sont arrêtées et j'ai souri en pestant tout de même : 2017, stop ! Stop !
Dans le palmarès, 2016 occupe déjà le haut du podium. La vendange au sein de notre univers de son, de lumière, d'image, d'écriture, a été spéciale...
Ousmane (Sow), Prince, Papa Wemba, Cesar (Durcin), David (Bowie), Michel (Delpech), Michel (Galabru), Jacques (Rivette), Michèle Morgan...
Et pour conjurer le sort, à défaut de notre 'cabouillat' local, j'ai fait un 'numérikabouya' et ont surgi illico les magnifiques photos que tu avais faites des enfants et de moi dans les années 80 (notre première collaboration) pour la pochette de mon disque Reggae ti moune.
Le premier 33 tours de chansons créoles conçues pour nos enfants de la Caraïbe. Ce projet porté par la jeune étudiante que j'étais avait séduit le photographe STAR que tu étais et tu y as apporté ta gracieuse contribution. Notre longue amitié faisait ses premiers pas.
Toi, l'Esprit SIMEON et tes potes, soyez sympa, embrouillez la Dame de Feu pour qu'elle nous oublie !.
Farewell Mister Vigana !
Euzhan Palcy
Photo d'Henri Vigana pour la pochette du disque Reggae Timoune d'Euzhan Palcy © droits réservés
Toute disparition est douloureuse, insupportable et davantage encore lorsqu'elle frappe des êtres avec lesquels on a partagé des passions. Mais depuis que je t'ai vu assis sur le soleil comme sur une balançoire au milieu d'autres potes, à nous regarder d'en haut, avec ta tête bien ronde et tes grands yeux rieurs, mes larmes se sont arrêtées et j'ai souri en pestant tout de même : 2017, stop ! Stop !
Dans le palmarès, 2016 occupe déjà le haut du podium. La vendange au sein de notre univers de son, de lumière, d'image, d'écriture, a été spéciale...
Ousmane (Sow), Prince, Papa Wemba, Cesar (Durcin), David (Bowie), Michel (Delpech), Michel (Galabru), Jacques (Rivette), Michèle Morgan...
Et pour conjurer le sort, à défaut de notre 'cabouillat' local, j'ai fait un 'numérikabouya' et ont surgi illico les magnifiques photos que tu avais faites des enfants et de moi dans les années 80 (notre première collaboration) pour la pochette de mon disque Reggae ti moune.
Le premier 33 tours de chansons créoles conçues pour nos enfants de la Caraïbe. Ce projet porté par la jeune étudiante que j'étais avait séduit le photographe STAR que tu étais et tu y as apporté ta gracieuse contribution. Notre longue amitié faisait ses premiers pas.
Toi, l'Esprit SIMEON et tes potes, soyez sympa, embrouillez la Dame de Feu pour qu'elle nous oublie !.
Farewell Mister Vigana !
Euzhan Palcy
Photo d'Henri Vigana pour la pochette du disque Reggae Timoune d'Euzhan Palcy © droits réservés