Rodophe Saadé nommé directeur général du Groupe CMA CGM par son père, un gage de continuité ?
Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
10/02/2017 - 02:43
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15
Martinique
L'information est tombée mercredi 8 février 2017. Le Groupe CMA-CGM hérite d'un nouveau directeur général en la personne de Rodophe Saadé, le fils du président du conseil d'Administration Jacques Saadé. Un premier passage de témoin. Il semble s'inscrire sous le signe de la continuité pour le leader mondial du transport maritime.
« Rodolphe a largement fait ses preuves au cours de toutes
ces années, et c’est avec une grande confiance que je lui confie le poste
de Directeur Général du Groupe. Je sais qu’avec lui en
tant que Directeur Général, avec Farid Salem et Tanya
Saadé Zeenny, tous deux Directeurs Généraux Délégués, et
l’ensemble de nos équipes dans le monde, le Groupe poursuivra son
développement avec la même détermination et la même passion ».
Ces propos sont de Jacques Saadé qui vient d'annoncer la nomination de son fils Rodolphe Saadé comme directeur général de CMA CGM. Un groupe, leader mondial du transport maritime où il conserve, à 80 ans tout juste, ses fonctions de Président du Conseil d'Administration.
CMA CGM comme son président et son nouveau directeur général sont loin d'être des inconnus aux Antilles. D'abord parce qu'historiquement, cette compagnie est quasiment incontournable lorsque l'on parle du transport de la production bananière ou de l'import-export.
Et puis, certains se souviennent du coup de gueule de Jacques Saadé à propos de la réputation du port. C'était lors de l'inauguration du nouveau port à conteneur de la Pointe des Grives à Fort-de-France.
Jaques Saadé n'avait pas mâché ses mots sur les cadences de travail, les excès des syndicats de dockers et leurs conséquences sur l'attractivité et la rentabilité de la plate-forme portuaire de la Martinique.
Rodolphe Saadé, le nouveau DG, c'est une autre génération. Rentré dans le groupe en 1994, il a gravi tous les échelons ou presque avant de passer de directeur général délégué à celui de directeur général en ce mois de février 2017. Et ce n'est pas peu dire.
La biographie établie par la communication de CMA-CGM souligne entre autres qu'en 2008, Rodolphe Saadé, lors de la prise d’otages du Ponant, alors filiale du Groupe CMA CGM, a mené les négociations avec les pirates, qui aboutiront leur libération.
En janvier 2011, accompagné de plusieurs collaborateurs de Marseille, Rodolphe Saadé, alors président du groupe pour la zone Antilles-Guyane avait séjourné 48 heures en Martinique. Il avait perçu une approche économique et sociale plus positive de la région lors de ses échanges avec les acteurs politiques et institutionnels de notre île. Il se félicitait d'un accueil bien meilleur à son hôtel que lors de son précédent voyage en Martinique en 2004.
Son séjour en 2011 s'inscrivait alors dans le cadre d'une réflexion sur le choix d'un port de transbordement en Caraïbes dans la perspective de l'ouverture d'une troisième écluse sur le canal du Panama pour accueillir les très gros porte-conteneurs de la dernière génération.
Pour légitimes qu'étaient les positionnements du port de Martinique, mais aussi de Guadeloupe, on avait vite compris que face à Cuba, à la Jamaïque et Haïti, les Antilles françaises ne faisaient pas trop le poids.
Néanmoins, Rodolphe Saadé cherchait alors à trouver des garanties, en particulier sur le plan social. A ses yeux, il fallait que le port de Fort-de-France puisse travailler 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365 comme ailleurs.
Seize ans après, le voilà directeur général de CMA CGM nommé par son père qui a une grande confiance en lui. Un gage de continuité pour le groupe ?
Jean-Philippe Ludon
@jpludonrci.
Ces propos sont de Jacques Saadé qui vient d'annoncer la nomination de son fils Rodolphe Saadé comme directeur général de CMA CGM. Un groupe, leader mondial du transport maritime où il conserve, à 80 ans tout juste, ses fonctions de Président du Conseil d'Administration.
CMA CGM comme son président et son nouveau directeur général sont loin d'être des inconnus aux Antilles. D'abord parce qu'historiquement, cette compagnie est quasiment incontournable lorsque l'on parle du transport de la production bananière ou de l'import-export.
Et puis, certains se souviennent du coup de gueule de Jacques Saadé à propos de la réputation du port. C'était lors de l'inauguration du nouveau port à conteneur de la Pointe des Grives à Fort-de-France.
Jaques Saadé n'avait pas mâché ses mots sur les cadences de travail, les excès des syndicats de dockers et leurs conséquences sur l'attractivité et la rentabilité de la plate-forme portuaire de la Martinique.
"Jacques Saadé confie CMA CGM à son fils" via @Le_Figaro https://t.co/l2BBT18pc4 pic.twitter.com/en5fQshQ4y
— CMA CGM Group (@cmacgm) 8 février 2017
Rodolphe Saadé, le nouveau DG, c'est une autre génération. Rentré dans le groupe en 1994, il a gravi tous les échelons ou presque avant de passer de directeur général délégué à celui de directeur général en ce mois de février 2017. Et ce n'est pas peu dire.
La biographie établie par la communication de CMA-CGM souligne entre autres qu'en 2008, Rodolphe Saadé, lors de la prise d’otages du Ponant, alors filiale du Groupe CMA CGM, a mené les négociations avec les pirates, qui aboutiront leur libération.
En janvier 2011, accompagné de plusieurs collaborateurs de Marseille, Rodolphe Saadé, alors président du groupe pour la zone Antilles-Guyane avait séjourné 48 heures en Martinique. Il avait perçu une approche économique et sociale plus positive de la région lors de ses échanges avec les acteurs politiques et institutionnels de notre île. Il se félicitait d'un accueil bien meilleur à son hôtel que lors de son précédent voyage en Martinique en 2004.
Son séjour en 2011 s'inscrivait alors dans le cadre d'une réflexion sur le choix d'un port de transbordement en Caraïbes dans la perspective de l'ouverture d'une troisième écluse sur le canal du Panama pour accueillir les très gros porte-conteneurs de la dernière génération.
Pour légitimes qu'étaient les positionnements du port de Martinique, mais aussi de Guadeloupe, on avait vite compris que face à Cuba, à la Jamaïque et Haïti, les Antilles françaises ne faisaient pas trop le poids.
Néanmoins, Rodolphe Saadé cherchait alors à trouver des garanties, en particulier sur le plan social. A ses yeux, il fallait que le port de Fort-de-France puisse travailler 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365 comme ailleurs.
Seize ans après, le voilà directeur général de CMA CGM nommé par son père qui a une grande confiance en lui. Un gage de continuité pour le groupe ?
Jean-Philippe Ludon
@jpludonrci.