Confinement, évacuation, incendie : grand exercice à la Sara et aux alentours
Voilà 20 ans qu'un exercice d'une telle envergure n'avait pas été réalisé à la SARA. Les équipes de la raffinerie ont ainsi pu se préparer au pire tout comme leurs voisins.
À deux reprises, 8 h 30 et 9 h 40, la sirène de la Sara a retenti pour marquer les deux temps forts de cette simulation d'incendie dans une cuve de pétrole brut.
Fabrice Elie-dit-Cosaque, directeur du pôle Hygiène, sécurité et environnement à la Sara, explique la situation.
On simule qu'on a un feu sur le bac présent, qui est le bac A5. Donc d'une part, on envoie de l'eau pour refroidir le bac et autour du bac. Et après, on simule avec des canons, l'extinction
Les pompiers de la Sara ont ainsi déployé les lances à incendie, mais sans s'alimenter sur le réseau de distribution d'eau potable.
En cas d'incendie, on a une pompière de mer, avec deux pompes qui font 1 000 mètres cubes heure. Ça permet de répondre à tous nos moyens en cas d'incendie. Puis ça me permet d'ajouter aussi qu'on a une unité de déssalement qui s'appelle Green Router et qui nous permet de répondre à nos besoins en interne pour la production d'eau industrielle. Donc, on est autonomes sur la partie eau
Confinement du secteur
Le scénario prévoyait également le déclenchement d'une phase d'évacuation des personnels et des riverains aux alentours. Ça a été notamment le cas pour les équipes du magasin Cultura, où travaille Pascal.
En fait, on a dû rester confinés au niveau de la première alarme pour un petit peu attendre, laisser les événements passer, attendre les informations des autorités pour savoir après si on pouvait évacuer ou pas. Ensuite, on est arrivé au niveau du pont de Californie pour attendre le moyen d'évacuation
Des évacuations et bien sûr, des blocages de ces accès à la zone de Jambette par les forces de l'ordre. Les automobilistes ont du prendre leur mal en patience.
On était au courant, mais on ne pensait pas qu'on allait pas pouvoir passer puisqu'on voulait aller de l'autre côté. Ça m'embête, mais c'est pour la bonne cause
Les accès ont été libérés à midi, mettant ainsi fin à cette grande simulation qui n'avait pas été réalisée en Martinique depuis près de 20 ans.